Les jours raccourcissent et la nuit tombe plus tôt. Or, à bicyclette, voir et être vu est vital. La préfecture mais aussi des associations mènent des opérations de sensibilisation. Quelles sont les obligations des cyclistes ? Quelles sont les recommandations pour rouler en toute sécurité ? On vous éclaire.
Les cyclistes sont considérés comme des usagers de la route "vulnérables", moins visibles et davantage exposés au risque d'accident rappelle la préfecture de la Gironde. Elle constate chaque année, un pic d'accidentalité après le week-end du changement d'heure. Le coucher du soleil intervient plus tôt. Entre 17h et 19h, au moment des sorties d’école et du travail, il fait plus sombre.
Or, l'an dernier, en 2021, le nombre de tués à vélo a augmenté 40 % par rapport à l’année 2019. Selon la préfecture, 26 cyclistes ont été tués contre 18 soit 8 tués de plus. Et "depuis le 1er janvier 2022, on déplore 21 victimes à vélo en Nouvelle-Aquitaine dont 3 en Gironde" écrit-elle dans son communiqué de presse.
Pour rouler en toute sécurité, Il est essentiel de se rendre visible. Le code de la route a été récemment modifié. Certains équipements qui favorisent la visibilité sont obligatoires. Les vélos doivent ainsi être équipés de catadioptres rouges à l’arrière, oranges au niveau des pédales, visibles latéralement. Les vélos récents possèdent généralement ces dispositifs rétroréfléchissants. Le code de la route prévoit également un feu blanc à l’avant et rouge à l'arrière.
Benoît Gilliot est coordinateur à l'association Vélo-cité. Il insiste. La lumière blanche à l'avant ne doit pas être clignotante. "Le cerveau humain ne sait pas décrypter d'où elle vient. Il a besoin d'un point fixe pour anticiper la trajectoire". Selon lui, les obligations du code de la route sont insuffisantes.
"Il suffit de rouler dans Bordeaux pour s'en rendre compte. Le cycliste se dit qu'il est bien éclairé, qu'il y voit bien. Mais les autres ne le voient pas venir ou le voient trop tard. La densité de vélos à Bordeaux est telle qu'on ne peut pas accepter que chacun y aille de son petit confort. Il faut pouvoir anticiper la trajectoire du vélo vu sa vitesse" témoigne-t-il.
Voir et Etre vu
L'éclairage public ne sera jamais suffisant. "La responsabilité ne doit pas être reportée sur les maires ou les collectivités territoriales et éclairer toute la métropole H24 serait en contradiction avec les plans de sobriété et les économies d'énergie nécessaires" estime Isabelle Rami, déléguée métropolitaine Mobilités alternatives. "Il faut responsabiliser les cyclistes à avoir leur éclairage et leur gilet réfléchissant".
Dans les phares d’une voiture, les autres usagers sont visibles à seulement 20 mètres s’ils sont vêtus de noir. Or, à 50 km/h, une voiture a besoin au minimum de 25 mètres pour s’arrêter sur sol sec. Une distance qui s'allonge à 38 mètres sur sol mouillé. Avec des accessoires réfléchissants, ils sont visibles à 150 mètres. La Sécurité routière, aussi, encourage à porter des vêtements clairs et à opter pour des dispositifs rétro-réfléchissants (gilet, brassard, gants, bandes sur le sac à dos, le cartable, etc.).
Voir et être vu, c'est vital à vélo. Le 18 novembre, vélo-cité réitérera le message.
De leur côté, ce mercredi 2 novembre, les forces de l'ordre ont mené une opération de contrôle sur le pont de Pierre à Bordeaux.
Le mardi 8 novembre, Groupama le groupe d'assure distribuera des kits lumineux devant ses agences bordelaises.