Le maire a choisi de répondre à la demande des policiers municipaux. Seules 4 communes sur les 28 que compte la Métropole ont fait ce choix.
C’est une mesure qui ne fait pas l’unanimité. Les habitants de la commune sont partagés. « Pour moi c’est la police municipale, je ne pense pas que cela soit nécessaire », juge une habitante. « Cela peut créer du conflit entre la police et les habitants », craint un Talençais. Au contraire, une autre habitante comprend la demande des agents de police. « Je pense que c’est bien, ils ont besoin de se défendre », dit-elle.
Talence va équiper sa police municipale d'armes léthales https://t.co/KyHfDrZE6N pic.twitter.com/HWX83vFVwF
— France Bleu Gironde (@Bleu_Gironde) July 8, 2021
A Talence, les neuf policiers municipaux étaient équipés de Tasers, des armes non léthales déclenchant une impulsion électrique. Un équipement jugé insuffisant par les agents. « Nous sommes régulièrement appelés en premier, pour intervenir en premier », explique Philippe Etcheverry, responsable adjoint de la police municipale de Talence.
« Et les agents de terrain se sont aperçus effectivement que les interventions devenaient de plus en plus compliquées, pour ne pas dire dangereuses ».
La demande des policiers a donc été incluse par le maire à son plan sécurité présenté en conseil municipal le 5 juillet dernier. Le premier édile, Emmanuel Sallaberry (centre droit), se défend de faire un choix politique. « Le constat est simple, dans la métropole comme à Talence, pas plus, pas moins qu’ailleurs », dit-il. « On a une vraie dégradation des conditions de sécurité aujourd’hui. Notamment tout ce qui est vol à la roulote, cambriolage, dégradations dans les véhicules. Et donc on a voulu, au bout d’un an d’étude apporter une vraie réponse ».
Une décision très mal perçue par l’opposition. Isabelle Rami, élue (EELV) dans l’opposition estime que la situation de Talence ne justifie pas le port d’une arme. « Au lieu de renforcer et d’aider la police municipale à être un acteur de terrain, de prévention, et de médiation en étant à l’écoute, on supplée à la partie répression de la police nationale », dénonce-t-elle.
Pessac, Saint-Médard-en-Jalles, et Martignas avaient déjà passé le pas. Dès 2022, la commune de Talence rejoindra donc la liste des villes ayant choisi d’armer leur police municipale.