Tempête Aline. Une centaine de bateaux échoués, le bassin d'Arcachon remet de l'ordre avant les prochaines intempéries

Une centaine de bateaux à la dérive. Ce week-end, la tempête Aline a provoqué de nombreux dégâts dans le bassin d’Arcachon. Ce lundi 23 octobre, l’heure est au bilan et au nettoyage, avant le retour des vents violents, jeudi.

Des bateaux échoués, endommagés et des embarcations à la dérive. Ce week-end, le bassin d’Arcachon a été le théâtre de centaines de bateaux, des voiliers principalement, balayés par les vents violents de la tempête Aline. Ce lundi 23 octobre, une quarantaine de navires n’avaient pas encore retrouvé leurs propriétaires.

Durant l’alerte de Météo France, la préfecture maritime de l’Atlantique avait demandé aux propriétaires des bateaux de ne pas aller les chercher.

Il n’y a pas eu de sauvetage de personnes, le message est passé, c’est positif.

La Préfecture maritime de l'Atlantique

à la rédaction web de France 3 Aquitaine

Bateau échoué cherche son propriétaire

Depuis vendredi, le Syndicat Mixte des Ports du Bassin d'Arcachon est à pied d'œuvre, aux côtés du Cross (centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage en mer) et de la DDTM (Direction départementale des territoires et de la mer). Leurs missions : recenser les bateaux échoués et contacter les propriétaires. Des enquêtes souvent menées sur les réseaux sociaux, où les demandes de propriétaires se multiplient depuis vendredi.

Au total, plus d’une centaine de ruptures de mouillage ont été identifiées dans le secteur. “Ce sont surtout des personnes qui avaient des mouillages au nord de Lège-Cap-Ferret”, indique Clément Honoré, responsable de la police portuaire au syndicat mixte. La zone est en effet la plus touchée par les ruptures de mouillage et de corps-morts.

“Les bateaux du Cap Ferret se sont décrochés des corps-morts et sont partis s’échouer vers le fond du bassin dans la zone Piquey, Piraillan et Arès. Certains ont même traversé le bassin pour s’échouer du côté du Pyla sur l’autre rive du bassin”, raconte Alexis Bonnin, patron d’un chantier de construction naval, touché par les intempéries.

Inaccessibles

Des bateaux échoués jusqu'à Arcachon, mais surtout dans des zones inaccessibles.“Il y a une quarantaine de navires dans les prés-salés et les herbiers. Ils n’ont presque aucuns dégâts. Au total, il doit y avoir cinq bateaux vraiment bons pour la casse”, explique le responsable de la police portuaire du syndicat mixte. Ces bateaux sont ceux qui ont dérivé jusque dans les ports ostréicoles.

Témoin de la violence de la tempête, Alexis Bonnin assure que “certains bateaux ont même coulé” face à une houle gonflée par les vents qui ont “provoqué un coefficient de marée de plus de 100”. “Les bateaux sont montés très haut sur la côte et ceux-là ne seront pas récupérables avant la prochaine grosse marée, en fin de semaine. Et d'ici là, il y a des risques de pliage”, lâche le propriétaire du chantier naval. 

Lui a directement fait appel à des entreprises spécialisées dans le renflouement. “Elles sont équipées de pelle mécanique pour récupérer les embarcations”, explique le propriétaire du chantier de construction et de réparation de bateaux. Plusieurs de ses clients ont en effet perdu leur bateau dans la tempête.

La dernière en 1984

Si la tempête Aline a autant marqué les esprits, c’est par sa précocité rare. 

On n’a pas vu un tel phénomène, d’une tempête de ce type en octobre, depuis la tempête Hortense en 1984.

Alexis Bonnin, chantier naval à Arcachon

à la rédaction web de france 3 Aquitaine

Une temporalité qui a joué en défaveur des bateliers. “La saison des mouillages se termine le 31 octobre, elle est arrivée juste avant l’hivernage. On recommande donc aux propriétaires de mettre leur bateau à l’abri”, lâche Clément Honoré.

À peine remis de ses émotions, le bassin s’apprête à faire face à une deuxième tempête ce jeudi soir. “On redoute cette prochaine tempête. Il y aura aussi de très forts coups de vents”, annonce Clément Honoré.

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