Ce vendredi matin, la Dordogne a atteint 6m20. La rivière avait franchi les 6m40 lors de la tempête de 1999. Par prévention, le préfet a demandé l'évacuation de trois communes : Port-de-Noyer, Fronsac et Saint-Michel-de-Fronsac. Environ 400 riverains ont été invités à quitter leur domicile.
Hier, jeudi, dans un communiqué, la préfecture de Gironde envisageait un scénario "défavorable" :
"la conjugaison de forts coefficients de marée, d'une dépression entraînant une élévation de l'eau (surcote) et du ruissellement des pluies tombées ces derniers jours pourrait entraîner, autour de la confluence de la Garonne et de la Dordogne, des crues d'une ampleur exceptionnelle et d'une durée limitée.
A marée haute, ce vendredi matin, côté Garonne, on attendait une hauteur de l'eau entre 6,90 m (comme lors des crues de janvier 2014) et 7,15 m (au-delà de la référence historique de la tempête de 1999).
Le préfet a donc activé le centre opérationnel départemental. Il a recommandé aux maires concernés d'activer leur plan communal de sauvegarde, et d'alerter les populations du risque de crue.
Même situation prévue pour la Dordogne.
On est inquiet par la fragilisation de certaines digues qui tiennent encore mais qui, parce que les marées se succèdent, les crues se succèdent, pourraient céder"
Une évacuation préventive a été décidée derrière les ouvrages les plus fragiles précise Simon Bertoux, le directeur de cabinet du prefet de Gironde.
Les gendarmes ont fait du porte-à porte pour informer les riverains. Dans les trois communes de Port-de-Noyer, Fronsac et Saint-Michel-de-Fronsac, 400 habitants environ étaient concernés. Selon le maire d'Arveyre, 150 environ auraient souhaité quitter leur maison. La plupart des habitations ont un étage permettant de s'abriter.
Ce matin, dans le Libournais, la Dordogne est montée à 6m20. Demain vers 9h15, à marée haute, la rivière pourrait atteindre le même niveau voire monter un peu plus.
La prudence reste de mise.
Le reportage d'Olivier Prax et Jean-Michel Litvine :