Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, est en déplacement sur le bassin d’Arcachon. Il doit visiter un centre de vacances à Lacanau, échanger avec les acteurs du tourisme, se rendre au centre de dépistage Covid 19 puis au CAIO qui aide les personnes en grande difficulté.
Le porte-parole, comme tous les ministres, applique à la lettre la volonté du Premier ministre d'aller sur le terrain pour écouter ce que "disent les Français, les entreprises et tous les acteurs pour faire remonter ces propos et adapter" la politique du gouvernement. Sa visite en Gironde n'est pas un hasard. Le département placé en "vulnérabilité modérée" voit ressurgir les clusters. Il y avait cinq foyers épidémiques actifs au 21 juillet, rien qu'à Bordeaux selon le dernier communiqué de l'ARS.
"On est passé d’un stade d’urgence au moment du pic de l’épidémie à un état de vigilance absolue. Parce que le virus continue à circuler parmi nous. Il y a des signes de reprise un peu partout. C’est plus marqué dans certains endroits. Ca nous invite à respecter scrupuleusement les gestes barrière, la distanciation physique et à tester, tester, tester".
Nous sommes passés de l’état d’urgence à l’état de vigilance absolue. Je suis en Gironde aujourd’hui pour échanger avec les acteurs mobilisés pour lutter contre le #COVIDー19, notamment en développant les tests. @F3Aquitaine #le1213 pic.twitter.com/xEGPVnECYN
— Gabriel Attal (@GabrielAttal) July 23, 2020
Invité du 12/13 ce maidi, Gabriel Attal rappelle le message martelé par le gouvernement.
"On a fortement augmenté nos capacités. Dès qu’on identifie un cas, on teste largement autour les personnes qui ont été en contact pour repérer celles qui ont été contaminées et pouvoir les isoler. Nous développons une politique qui consiste à faire venir les tests auprès des Français et notamment des vacanciers".
En Gironde, cinq plages proposent des "dépistages gratuits et facilités dans les lieux d'arrivées et de séjours touristiques" indique le porte-parole du gouvernement.
Outre à Lacanau-Océan (Gabriel Attal s'y rendra ce jeudi), les vacanciers peuvent se faire tester en semaine à la gare d'Arcachon et à La Teste-de-Buch, à Lège Cap Ferret, Vendays-Montalivet et tous les jours jusqu'au 15 août à l'aéroport de Bordeaux-Mérignac.
Les tests et les gestes barrière....Hier, mercredi, sur France 2 le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé que le gouvernement allait envoyer gratuitement, par la Poste, 40 millions de masques grand public lavables aux 7 millions de Français les plus pauvres.
Dans la lutte contre le #COVID__19, tout le monde doit pouvoir se protéger.
— Olivier Véran (@olivierveran) July 22, 2020
Nous allons envoyer dans les prochains jours, grâce à La Poste, des masques grand public à 7 millions de personnes en situation de précarité. @GroupeLaPoste pic.twitter.com/0E3bbQtGDy
Une mesure défendue par Gabriel Attal :
"C‘est essentiel que tous les Français puissent accéder à des masques. La première priorité a été de faire en sorte qu’il y en ait suffisamment pour tous les Français. Et ça n’a pas été un long fleuve tranquille. On a développé les capacités de production en France et les importations. Aujourd’hui, il y a suffisamment de masques. Maintenant, il y a des Français qui sont freinés, non pas parce qu’ils ne trouvent pas de masques mais parce qu’ils n’ont pas les moyens d’en acheter. Il n’y a pas d’exemple dans le monde de pays qui distribue gratuitement des masques à l’ensemble de sa population. On cible les Français qui n’ont pas les moyens. 18 millions de masques vont être distribués à 7 millions de Français par la Poste."
Ce jeudi après-midi, Gabriel Attal échangera avec les acteurs du tourisme frappés par la crise. La fréquentation touristique à Bordeaux est en baisse de 60%. 15% des établissements qui accueillent des touristes pourraient fermer.
Le 12 mai dernier, le gouvernement avait décidé d'un plan de relance pour le tourisme dont Gabriel Attal défend le bilan :
"18 milliards d’euros ont été engagés au niveau national. En Nouvelle-Aquitaine, début juillet, 8 000 entreprises avaient reçu un prêt garanti par l’Etat. Ca représente 630 millions d’euros. On a fait des exonérations de charge, on a fait le chômage partiel pour que les entreprises puissent tenir.".
Depuis le début de la crise, le porte-parole du gouvernement l'assure : "on adapte notre action en permanence face à la crise économique et pandémique", avec "une seule boussole protéger les Français. On ne s’interdit rien. On tient compte de facteurs multiples : la circulation du virus, la circulation des Français. 350 000 Français traversent chaque jour les frontières pour aller travailler. L’important, c’est que les tests se multiplient, y compris pour les personnes qui viennent sur notre territoire. "
Demain, vendredi 24 juillet, le conseil de défense pourrait annoncer de nouvelles mesures pour juguler la hausse des contaminations en France et trancher la question d'une nouvelle fermeture des nos frontières avec l'Espagne.