L'ancien maire du Taillan comparait aujourd'hui devant le tribunal correctionnel de Bordeaux dans le cadre d'une affaire de construction de lotissement sur la commune girondine en 2008. Une enquête avait été ouverte suite aux accusations d'un élu de l'opposition.
Les faits remontent à 2008. Ludovic Freygefond est alors maire du Taillan. Cette année là l'élu achète un terrain, sur lequel il fera construire sa maison, ainsi que deux autres lots dans le même lotissement, les "Fleurs de Maynieu". Il revendra ensuite les deux autres lots.
Quelques années plus tard, en 2012, François Buhr dénoncera cette opération immobilière, reprochant au maire "d'avoir à chaque étape de l'opération pris un intérêt personnel suspect" (achat, construction et aménagement du lotissement).
L'enquête préliminaire effectuée par le parquet de Bordeaux aurait démontré que des travaux de bornage, de viabilisation et de servitude sur ce terrain auraient été pris en charge par le promoteur immobilier. Et l'élu aurait par ailleurs acheté ce terrain au prix du lotisseur.
L'actuel patron du PS en Gironde se défend. En revendant les deux lots il aurait fait une plus-value de 300 000 euros, ce qui n'est pas répréhensible. En novembre 2013, après les perquisitions de la police judiciaire, Ludovic Freygefond affirmait "Je n'ai rien à cacher",
"Je n'ai rien à me reprocher dans cette affaire. Toutes ces allégations sont fausses", ajoutait-il.
Pour l'élu le fait que ces accusations arrivent à quelques mois des municipales n'était pas un hasard. Cela ne l'empêchera pas de se lancer dans ces élections. Il sera finalement battu dès le premier tour par Agnes Laurence-Versepuy.
Le 22 mai 2014 Ludovic Freygefond est placé en garde à vue.
Aujourd'hui il comparait devant le Tribunal Correctionnel de Bordeaux pour prise illégale d'intérêt et corruption passive. A ses côtés, Jean-Marc Dignan, promoteur et gérant de la société mérignacaise Arcla (spécialisée dans l'aménagement de terrains constructibles de taille réduite) devra répondre de corruption active.
Suite à un vote en conseil municipal, la commune du Taillan a décidé de se porter partie civile contre l'ancien maire
Voyez le rappel des faits de Gilles Bernard :