La direction départementale de la protection des populations a saisi 142 vaches, appartenant à un éleveur de Puynormand, au nord de la Gironde et soupçonné de maltraitance. Les associations de défense animale alertent sur le sort de nombreux animaux, toujours en sa possession.
Des moutons morts, empilés les uns sur les autres, un cheval déformé par une hernies, des moutons décharnés, ou présentant des plaies béantes… les photos de l'association de protection animale Vénus font froid dans le dos.Elles ont selon, l'association, toutes été prises dans l'élevage d'un éleveur de Puynormand dans le nord Gironde.
"Au vu des estimations, il avait 3000 ou 4000 animaux sur place. On se demande comment on peut penser pouvoir subvenir aux besoins d'une quantité aussi importante d'animaux", remarque Laurent Blanchard-Talou , membre de l'association Vénus.
L'éleveur plaide le manque de moyens
L'éleveur, Dominique Massoubre, est connu de la justice. En janvier 2016, une centaine des ses moutons avaient été retrouvés morts. La justice l'avait condamné à ne plus posséder d'animaux, mais Dominique Massoubre a fait appel de sa condamnation.Aujourd'hui, il se défend de tout mauvais traitements. "A chaque heure de notre vie, nous sommes avec les bêtes et on essaie de faire au mieux; Il est évident que si nous avions plus de possibilités nous pourrions faire beaucoup mieux; Mais ce n'est pas de la maltraitance voulue et consciente."
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Des vaches saisies et soignées aux frais du propriétaire
Début mars, saisie par la Direction départementale de la protection des populations DDPP, la justice a ordonné la saisie des bovins de l'éleveur, 142 animaux au total. Confiées à un organisme agréé, elles sont désormais soignées aux frais du propriétaire.Mais les associations de défense et de protection animale s'inquiètent pour les nombreux moutons, chevaux et chiens qui restent aux mains de l'éleveur et assurent que l'éleveur a déjà été condamné à plusieurs reprises pour des faits similaires.
"La justice et les autorités françaises vont-elles attendre qu'une bonne partie de ses animaux meurent dans des conditions sordides ?", s'interroge un responsable de l'association Vénus qui appelle à "faire cesser ce carnage".