Ce mardi 5 septembre, les gardiens de la prison de Gradignan ont décidé de bloquer l'entrée du centre pénitentiaire dès 7h du matin.
Le ras-le-bol des surveillants pénitentiaires de Gradignan est arrivé à son point culminant.
Jeudi 31 août, l'un des leurs avait été agressé par un détenu qui détenait une lame de rasoir. Le gardien avait réussi à se protéger avec ses bras, et a été légèrement blessé.
Néamoins, les séquelles psychologiques ont été importantes, et le surveillant a été obligé de s'arrêter pendant quatre jours.
Pas un événement isolé
Ce n'est pas la première fois qu'une agression de ce genre arrive à Gradignan. Le dimanche 27 mars 2016, un surveillant qui tentait d'arrêter un mineur alors qu'il escaladait un grillage avait été roué de coups.Un peu plus tard, le 14 septembre, un détenu avait agressé un psychiatre, en lui portant un coup de fourchette.
Conditions de travail difficiles
Le syndicat FO-Pénitentiaire a donc appelé les employés de la prison à bloquer son entrée ce mardi 5 septembre.
Hubert Gratraud, secrétaire local FO, s'exprime sur le mouvement social qui touche la maison d'arrêt de Gradignan.
Il souhaite dénoncer "la surpopulation carcérale, le manque de suivi des détenus souffrant de troubles psychiatriques, le management de l’établissement, l’insécurité croissante, le laxisme de l’administration pénitentiaire, le manque de personnel et le mal-être grandissant des agents", d'après les propos recueillis par le journal Sud Ouest.
Regardez le reportage complet de Nora Genet et de Pascal Lecuyer.