Grève d'une heure votée par les intermitents au festival Echappée Belle de Blanquefort

Réunis ce matin en assemblée générale, les intermittents du spectacle qui interviennent sur le festival de spectacle en plein air de Blanquefort, ont décidé d'interrompre les spectacles de 16h à 17h. Manière de maintenir la pression sur le gouvernement. Ils proposent un débat avec le public.

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Pas de spectacle entre 16 heures et 17 heures ce dimanche après-midi, alors que la grève n'avait pas été votée pour la journée de samedi. Les intermittents s'expliquent dans un communiqué :

 

"Suite aux actions médiatiques de la veille et à la pression qui s’accentue sur le gouvernement, les salariés ont jugé nécessaire de voter en faveur de la grève aujourd’hui 8 Juin. Un grand rassemblement public solidaire ouvert à tous a été décidé de 16h à 17h sur le site du festival, parc Fongravey. Seront présents artistes, techniciens, associations et spectateurs ainsi que toute personne désireuse de soutenir la cause."


Il s'agit de maintenir la pression sur le ministère du travail pour que ne soient pas entérinés les accords unedic du 22 mars. Un accord qui "détruirait encore davantage les droits sociaux de tous en s’attaquant aux chômeurs, à tous les précaires, intérimaires, intermittents du spectacle. C’est aussi s’attaquer à la vitalité et à la richesse de la culture dans notre pays" préviennent les intermittents.

La CGT maintien le mouvement de grève malgré la nomination d'un médiateur


La nomination d'un médiateur, hier, pour déminer cette crise qui menace la saison des festivals en France, est "une brèche qui s'ouvre" mais qui, pour
autant, "ne fait pas cesser le mouvement, au contraire", a déclaré le secrétaire général de la CGT spectacle, Denis Gravouil.

"C'est une brèche qui s'ouvre dans le refus du gouvernement, mais ce n'est justement pas le moment de cesser de se mobiliser", a déclaré Denis Gravouil.

"Ca ne fait pas cesser le mouvement, au contraire", a-t-il insisté, faisant allusion au préavis de grève national déposé pour tout le mois de juin pour forcer le gouvernement à ne pas signer la future convention chômage réformant leur régime.

Le 28ème Printemps des Comédiens à Montpellier "vient de reconduire la grève pour 48 h", donc jusqu'à mardi, et "au fur et au mesure de la semaine, on va avoir d'autres annonces de grève" qui sont déjà décidées à Thionville, Boulogne-sur-Mer et Toulouse, a-t-il indiqué.

Samedi soir, les intermittents, désormais largement soutenus par le monde du spectacle, ont occupé brièvement l'Opéra Bastille, retardant la représentation de "La Traviata".

Le gouvernement a confié samedi au député PS Jean-Patrick Gille une mission de dialogue avec les intermittents du spectacle, et le temps est compté, car la convention chômage contestée doit être examinée le 18 juin par le Conseil national de l'emploi, avant une signature projetée fin juin par le ministre du Travail.

Le médiateur doit remettre ses propositions au gouvernement "sous les 15 jours".

Aucun rendez-vous n'a encore été fixé avec le député mais un premier contact téléphonique a eu lieu et "on va le rencontrer", a déclaré Denis Gravouil.

Ce dernier a par ailleurs salué "le travail sérieux" que Jean-Patrick Gille a mené l'an dernier en tant que rapporteur d'une mission d'information parlementaire sur les conditions d'emploi dans les métiers artistiques, et qui avait "montré qu'il y a une grande paupérisation et que les revenus baissent".

La nouvelle convention chômage, validée le 22 mars par les syndicats CFDT, FO et CFTC avec le patronat (dont le Medef), prévoit des économies sur le régime d'indemnisation des techniciens et des artistes du spectacles.

"Si le texte est signé, je ne sais pas ce qui se passera sur les festivals" d'été. "C'est ce qui s'est passé en 2003. Il risque d'y avoir une colère de plus en plus grande", a averti le syndicaliste, faisant référence au dernier grand mouvement des intermittents qui avait entraîné l'annulation de grands festivals comme Avignon ou Aix.



 

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