Le handballeur bordelais, Jérôme Fernandez, va tirer sa révérence

Jérôme Fernandez, dit "Fernand" pour les intimes, a annoncé à 40 ans la fin de sa longue carrière de handball marquée par des trophées en pagaille avec l'équipe de France dont il fut l'un des piliers. Né à Cenon dans la banlieue bordelaise il avait logiquement fait ses débuts en Gironde.

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 "Je suis aujourd'hui devant vous pour vous annoncer de manière officielle, la fin de ma carrière de joueur professionnel. Le 8 juin prochain à Dunkerque je jouerai le dernier match de cette longue carrière qui a commencé à Vitrolles (NDLR: en 1995 avec le club de Bordeaux)", a affirmé, très ému, l'ancien capitaine des Bleus.


Jérôme Fernandez va donc dès juillet se consacrer à plein temps à son poste d'entraîneur d'Aix. Depuis deux saisons, l'arrière gauche polyvalent cumulait les casquettes de coach et de joueur au sein du Pauc, club de milieu de tableau du Championnat de France. C'est donc une fin logique pour le meilleur buteur de l'histoire de l'équipe de France ( 1463 en 390 sélections de 1997 à 2015 ) qui avait préparé sa reconversion.

Les débuts à Cenon

Jérôme Fernandez est d'une famille 100% handball. Son père était joueur professionnel avant de devneir arbitre et sa mère y a joué jusqu'à l'âge de 43 ans.
Jérome Fernandez étant né à Cenon c'est logiquement qu'il a commencé à jouer au club de Floirac/Cenon, puis à Lormont, où il reste 2 ans.
Il intègrera la section sport-études du lycée de Talence puis, à dix-sept ans, il fera ses débuts aux Girondins de Bordeaux HBC avant de rejoindre le club des Spacer's Toulouse alors entraîné par Claude Onesta.
 

Le palmares impressionnant d'un sportif discret

Jérôme Fernandez restera comme l'un des meilleurs joueurs de l'histoire du handball tricolore. Sacré champion du monde à domicile au milieu des "Costauds" en 2001, le Girondin a opéré ensuite une razzia avec les "Experts" aux côtés de Nikola Karabatic, la star du hand français, et consorts.

Double champion olympique (2008, 2012), triple champion d'Europe (2006, 2010, 2014), Fernandez compte aussi quatre couronnes mondiales (2001, 2009, 2011, 2015).
Mais il n'a pas eu droit aux mêmes honneurs que Thierry Omeyer et Daniel Narcisse qui ont tiré leur révérence (en équipe nationale seulement), à respectivement 40 et 37 ans, début mai à Clermont-Ferrand lors d'un dernier match, superbe, contre la Norvège.
Alors que les deux grognards ont participé aux Jeux de Rio (argent) et ont décroché un nouveau titre de champion du monde à domicile en janvier, "Fernand" a suivi leurs exploits en tant que consultant télé (au Brésil) ou "ambassadeur" (pour le Mondial).

Naturel placide 

Car il ne jouait plus en équipe de France depuis l'automne 2015 et avait disputé sa dernière grande compétition lors du Mondial de la même année remporté au Qatar, où il était abonné au banc. Eu égard à son âge (38 ans alors), l'ancien sélectionneur Claude Onesta (2002-2016) avait estimé qu'il serait "criminel" de le maintenir sur le terrain, enterrant ses chances de disputer les Jeux de Rio.
Mais Fernandez n'a jamais attisé la polémique, pas même lorsqu'il a rejoint Aix à l'été 2015 après avoir quitté Toulouse où on tardait à lui proposer concrètement un poste manager général.
"Je ne suis fâché avec personne. Parce que ce n'est pas, déjà, dans ma nature, et parce que chacun d'entre nous a le droit d'avoir un avis", dira-t-il dans le livre du journaliste Laurent Moisset "La grande saga du hand français".
D'un naturel placide, Fernandez a parfois été "trop gentil" au début de sa carrière, un trait de caractère qui a ralenti son éclosion en "Bleu".

Dernier hommage ? 

"Dès les juniors, il apparaissait comme un surdoué. Détente, puissance, tir de loin, c'était exceptionnel. Mais il n'avait pas le tempérament correspondant à ses qualités. Contrairement à un Frédéric Volle qui intrinsèquement était moins fort, mais voulait éclater tout le monde", racontait l'ex-sélectionneur Daniel Costantini (1985-2001), en 2012 dans les colonnes de Libération.


Houspillé par son coach après sa pâle prestation en demi-finale du Mondial-2001, il avait été héroïque en finale contre la Suède, contribuant avec ses huit buts au sacre des "Costauds".
Le joueur formé à Bordeaux, passé par Monptellier mais aussi l'Espagne (Barcelone, Ciudad Real) et l'Allemagne (Kiel) s'est longtemps rendu disponible pour l'équipe de France et n'a jamais caché son désir d'en intégrer un jour l'encadrement.
"J'ai toujours pensé qu'en tant que professionnel et licencié, on était à la disposition de son équipe nationale", a souligné "Fernand" qui "fait confiance" aux dirigeants français pour avoir droit à un dernier hommage.
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