La gendarmerie de Gironde a ouvert une enquête après la circulation, à Saint Symphorien, d'un tract signalant la présence d'un supposé "pédophile", illustré d'une photo. Depuis mardi, plusieurs dizaines de ces tracts ont été posés sur le pare-brise des voitures et dans des boîtes aux lettres.
Selon la gendarmerie, confirmant une information révélée par Sud Ouest, les tracts portent la mention "Pédophile en liberté - Protégeons nos enfants des prédateurs". Ils comportent la photo d'un homme, des lunettes de soleil sur la tête, aisément reconnaissable.
Le groupement de gendarmerie de la Gironde a dit être attentif à l'affaire. Il procède à la vérification de l'identité de la personne représentée sur les tracts, ainsi qu'à celle de leurs distributeurs. Toutes les pistes sont envisagées.
Les enquêteurs ont plusieurs moyens pour mener à bien leurs investigations, dont l'enquête de voisinage, la vérification sur fichiers internes, et auprès de l'administration pénitentiaire, des auteurs d'infractions sexuelles, a-t-on précisé de même source.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Jean-Pierre Hostein-Aris.
L'émoi dans la commune
A Saint-Symphorien, petite commune du Sud-Gironde de 1.800 habitants à 55 km de Bordeaux, la distribution des tracts a suscité un émoi relatif dans la commune. Ni l'origine des tracts, ni l'identité de la personne qui y figure n'ont pu être établies, pas davantage que la présence d'un délinquant sexuel dans les environs, a-t-on informé de source proche de l'enquête. L'hypothèse d'une vengeance personnelle n'a pas non plus été établie à ce stade.Le maire de Saint-Symphorien n'a pas souhaité commenter l'affaire, renvoyant à l'enquête de gendarmerie en cours. Un membre de son entourage a dit qu'en l'absence de certitudes les habitants restaient sereins face à ce qui, à ce stade, n'est qu'"un son de cloche".