Les habitants de Bassanne en Gironde attendent des réponses de leur assurance, pour se reconstruire après les inondations de février.
Maïté et son mari Guy Xavier ont vécu la première inondation de leur maison en février dernier. Il y a eu près d’un mètre 60 d’eau dans le salon. « C’est plus haut que moi » indique la retraitée en montrant le niveau sur le mur.
Près de trois mois après l’inondation, Guy et Maïté Xavier vivent dans une maison équipée de récup ici et là. La cuisine n’est toujours pas fonctionnelle : il n’y a pas l’eau courante et il faut traverser le garage pour atteindre la gazinière. Un évier sera bientôt installé sur la terrasse.
87% d'humidité
Mais c’est désormais l’humidité persistante qui inquiète le couple. Ce dernier a donc installé un déshumidificateur d’air dans la cuisine. Il indique un taux d’humidité à 87%.
En vingt ans de vie dans leur maison, Guy et Maïté n’avaient jamais vécu une telle situation. Ils estiment les dégâts à 30 000 euros mais ils attendent de trouver un accord avec leur assurance pour entamer les travaux car ils ne peuvent pas se permettre d’avancer une telle somme. « Deux mois et demi que nous vivons comme au camping » souligne Guy.
Les élans de solidarité leur ont mis du baume au coeur et leur permettent de garder le moral même si l’attente se fait de plus en plus longue dans cette commune du Sud de la Gironde sévèrement touchée par les inondations de février.
Refuser les quelques réservations
L’attente est aussi longue pour leur voisine, Karine Atienza, propriétaire du Moulin de Flaujagues, un gîte pouvant accueillir une dizaine de personnes. Le premier niveau du gîte est méconnaissable : un mur en placo, séparant une chambre d’hôte et sa salle d’eau attenante, a été emporté lors de la crue. La propriétaire reconstruira donc la séparation en briques, plus résistantes face à une montée des eaux.
Karine Atienza espère rouvrir ses chambres d’hôte cet été mais les travaux sont colossaux : remettre aux normes l’électricité, la plomberie, refaire le carrelage, les murs, la peinture… Pour autant, elle ne perd pas espoir. Son mari artisan réalisera une partie des travaux.
La propriétaire a dû refuser les quelques réservations reçues, déjà peu nombreuses à cause du Covid.