Un Centre d'Aide et de prévention Contre la Radicalisation des Individus ouvre ses portes à Bordeaux, un an après les attentats de Charlie Hebdo. CAPRI, cette association créée en juin se veut un outil local de prévention de la radicalisation et d'écoute.
Il y a près d’un an, la France connaissait le terrible drame des attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher. Depuis cette date, des centaines de jeunes Français sont encore partis en Irak ou en Syrie pour combattre aux côtés d’organisations terroristes, qui ont frappé à nouveau très durement Paris le 13 novembre dernier. Pour endiguer ce phénomène qui n’épargne aucun territoire de la République, différents acteurs se sont mobilisés depuis plusieurs mois pour créer un centre de lutte contre la radicalisation.
La Fédération musulmane de la Gironde, la mairie de Bordeaux, la Société française de recherche et d’analyse sur l’emprise mentale rejoints par le conseil régional d'Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, le conseil départemental de la Gironde et d'autres acteurs (psychiatres, administrations pénitentiaires) ont ainsi créé le Centre de prévention et d’action contre la radicalisation des individus, le CAPRI, grâce au soutien de la préfecture de la Gironde et à un financement principalement de l'Etat (Comité interministériel de prévention de la délinquance).
Ce centre, totalement novateur en France par son approche pluridisciplinaire, sera officiellement présenté lors d’une journée consacrée à la radicalisation le 9 janvier prochain à l’Athénée municipal (programme joint) en présence du Ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports Patrick Kanner, du maire de Bordeaux, Alain Juppé, du président du conseil régional Alain Rousset et du président du conseil départemental de Gironde, Jean-Luc Gleyze.
Elle sera l’occasion de donner la parole à des experts renommés, comme le politologue Olivier Roy, et aux services de l’Etat investis dans la lutte contre la radicalisation.