Il y a quelques jours, le groupe Vinci a annoncé avoir trouvé un investisseur autrichien pour son projet de "village des marques" à Coutras, en Gironde. Les travaux de construction du centre commercial dédié au destockage pourraient commencer à la fin 2019.
Le projet de "village des marques" qui pourrait être construit à Coutras, en Gironde, dans les années à venir, est de grande ampleur : une centaine de boutiques installées sur 22 000 m2, complétée par la construction d'une réplique de château.
Auparavant, c'est à Saint-André-de-Cubzac qu'un tel centre commercial dédié au destockage devait être construit, mais le projet a fait long feu.
En France, ces "villages de marques" se multiplient.
Les regards se tournent donc désormais vers Coutras, et le promoteur Vinci a récemment annoncé la signature d'une "promesse de VEFA", c'est-à-dire de "vente en l'état futur d'achèvement", avec la société autrichienne IM WIND.
Selon Vinci, le permis de construire devrait être déposé au cours de ce premier trimestre 2018, pour que les travaux débutent à la fin de l'année 2019.
Une enquête publique est en cours, jusqu'au 3 mars 2018.
Pour le maire de la ville, Jérôme Cosnard, Coutras est l'emplacement idéal pour accueillir la structure. "Avec le jeu des fusions des régions, nous sommes devenu le centre de la région", argumente-t-il, soulignant qu'il s'agit d'une "occasion" à saisir pour pour Coutras.
Il faut dire que le projet représente 80 millions d'euros d'investissement, sur un territoire où le chômage atteint les 17%.
Le "village des marques" pourrait permettre la création de 900 emplois directs ou indirects.
Inquiétude et scepticisme des commerçants de Libourne et Bordeaux
Pour Lionel Castano, le président de l'association des commerçants de Libourne, les créations d'emplois "seront beaucoup moins importantes que celles annoncées par M. Cosnard".
À Bordeaux, le président de l'association de commerçants "Ronde des Quartiers" accueille avec scepticisme le projet. "L'histoire nous démontre que dans notre région, [...] les projets identiques végètent. Nos élus ont toujours des idées fantastiques pour le commerce, mais pour un promoteur immobilier, le commerce, c'est la rentabilité" juge Christian Baulme.