L'association Campagne glyphosate lance une campagne nationale et invite les volontaires à dépister leurs urines afin de connaître leur teneur en pesticides. L'objectif est de déposer plainte pour mise en danger de la vie d'autrui et atteinte à l'environnement.
Connaissez-vous la quantité de glyphosate et de pesticides contenue dans vos urines? C'est en tout cas ce que propose l'association Campagne glyphosate. Spoiler : vous en aurez forcément, puisque jusqu'à présent, sur les 1 300 prélèvements réalisés en France, 100% des échantillons étaient positifs.
"Les teneurs relevées en glyphosate atteignent facilement les 1,4 nanogramme par litre alors que le taux admissible est de 0,1 ng/litre dans l'eau du robinet", dénonce Jacky Berrahil, responsable de l'association en Gironde.
Dans le département, la campagne débute par des réunions d'information, qui seront organisées à partir du 6 avril à Saint-Pierre d'Aurillac, au Haillan, la Teste de Buch et dans le Libournais. Des actions similaires sont mises en place en Dordogne et dans les Landes.
Porter plainte
L'objectif est double : tout d'abord tous ceux qui le désirent peuvent connaître le teneur en pesticides dans leurs urines. Mais surtout, précise Jacky Berrahil, l'idée est d'inviter ces personnes à agir en portant plainte. Des plaintes individuelles, rédigées sur un modèle unique, et portées collectivement.Toutes les plaintes seront transmises au pôle santé du Tribunal de grande Instance de Paris. Nous espérons avoir un maximum de plaintes afin d'appuyer l'idée d'une interdiction du glyphosate, et des pesticides chimiques
Des plaintes déposées à la fois contre les fabricants de pesticides et contre les responsables politiques autorisant leur mise en vente sur le marché, pour mise en danger d'autrui tromperie aggravée et atteinte à l'environnement.
Comment se déroule le prélèvement ?
Tout d'abord il faut se lever tôt. Le prélèvement se déroule entre 6 heures et 9 heures, idéalement avec les premières urines, dans des lieux définis au préalable par Campagne glyphosate. Un huissier est présent sur place pour s'assurer de la conformité de l'opération. Des bénévoles soumettent également les volontaires à un questionnaire anonyme, permettant d'établir par la suite un lien entre la concentration en glyphosate et le mode de vie des personnes testées (mode de vie , lieu d'habitation, habitudes alimentaires, pratique du jardinage…)