À Bordeaux comme dans plusieurs villes d'Aquitaine, des milliers de manifestants se sont rassemblés ce jeudi 5 décembre. Et dans le cortège, les retraites ne sont pas les seules à faire monter la colère.
Des milliers d'Aquitains ont défilé ce jeudi, pour dénoncer le nouveau régime de retraite prévu dans le projet de loi du gouvernement. Pompiers, professeurs, cheminots, salariés du privé, toutes les professions étaient représentées. "C'est une excellente mobilisation, tant par le nombre que par ses composantes", déclare Corinne Rey, secrétaire générale de la CGT Dordogne.
20.000 personnes a la manif pour la préfecture et 53.000 pour la CGT qui vient de communiquer son décompte... Ce qui est certain c’est qu’il y avait vraiment beaucoup de monde dans le cortège aujourd’hui à #Bordeaux #GreveGenerale #grevedu5decembre pic.twitter.com/xR3P6YHqwy
— mibosredon (@mibosredon) December 5, 2019
Trop peu, trop tard
À Bordeaux, les salariés de Dassault ont aussi exprimé leur colère dans les rues.
"C'est une réforme qui touche tout le monde, privé comme public. Si je suis ici, c'est pour moi, mais pour mes enfants aussi. Repousser l'âge de la retraite, ce n'est pas envisageable", explique l'un des salariés.
À Périgueux, pour Anne Faust, professeure de lettres au collège, c'est le montant de la retraite qui coince.
Il s'agit d'une trahison. Quand on a commencé à travailler, la retraite ne ressemblait pas à ce qu'elle est aujourd'hui. Avec 46 % de mon salaire, comment je pourrai payer ma maison de retraite ?
Ras-le-bol
Mais si la manifestation était bien déclarée contre la réforme des retraites, la colère est plus globale. À Bordeaux comme à Périgueux, tous ont la formule en bouche "ras-le-bol".
"Il y a tellement de choses qui se cumulent", explique un père accompagné de son enfant. Et pour mon fils, ce sera encore plus compliqué".
À Bordeaux, les pompiers, mobilisés depuis près de six mois manifestaient aussi, en uniforme.
"Le mépris du gouvernement à notre égard depuis six mois n'est plus tolérable, explique l'un d'entre eux. Quand un pompier va au feu, il ne repart pas tant que ce dernier n'est pas éteint. Ici, c'est pareil".
Christine, une agent d'entretien, marchait à Périgueux pour dénoncer son quotidien, aujourd'hui devenu impossible.
Plus ça va, plus on travaille et moins on y arrive. Ce n'est pas normal que des travailleurs ne puissent pas se nourrir ou se chauffer convenablement.