Si de nombreux corps de métier ont manifesté ce jeudi 5 décembre dans les 3 départements du Limousin, les policiers font eux aussi part de leur mécontentement sur la réforme des retraites, mais aussi sur d'autres points. Ils ont entamé une "grève du zèle" qui risque de se poursuivre.
Ce jeudi 5 décembre, les policiers ont répondu à un mot d'ordre : aucun de PV sauf pour les infractions graves comme les grands excès de vitesse, l’alcoolémie ou les feux rouges grillés.
S’ils ont été réquisitionnés pour assurer le maintien de l’ordre sur les manifestations, ils se sont rassemblés à Limoges et Guéret à midi.
Déjà hier, mercredi 4 décembre, les fonctionnaires qui travaillent de nuit, surnommés « les nuiteux », étaient une quarantaine en tout à avoir posé symboliquement pour la photo à Limoges, Brive, Ussel et Tulle.
Le mouvement risque de durer
S’ils manifestent pour les retraites, les policiers ont aussi d’autres revendications. Les nuiteux sont particulièrement touchés par le manque de moyens. Selon Gregory Hugues, représentant su syndicat SGP Police, ils n’auraient qu’une torche électrique pour 4 et ne toucheraient que 7 euros de plus par nuit travaillée. Ils seraient par ailleurs obligés de revenir le jour pour leurs exercices de tir obligatoires ou effectuer leurs démarches administratives.
0 PV, 0 interpellations, investigation au point mort, sorties sur appels 17. [Alliance Police Nationale]
Aucunement été rassurés par les propos tenus par leur ministre de tutelle, les policiers ont décidé de poursuivre ce mouvement de protestation. Le syndicat majoritaire SGP Police a posé un ultimatum : "Sans réponse à nos revendications pour 18 h ce soir, le mouvement s’étendra jusqu’au maintien du régime de retraites actuel." De son côté, le syndicat Alliance appelle déja "à maintenir le service minimum de jour comme de nuit". Seuls les appels au 17 (Police secours) seront assurés.