L'Anses a confirmé lundi que la souche d'un des virus de grippe aviaire trouvé dans le Sud-Ouest de la France n'était pas transmissible à l'homme, alors que deux nouveaux foyers de la maladie ont été détectés selon le ministère de l'Agriculture, portant leur nombre à 15.
Le séquençage du génome du virus H5N1 découvert dans la première exploitation touchée par la grippe aviaire "ne possède pas la combinaison de gènes qu'il faut pour être transmissible à l'homme", a indiqué lors d'une conférence de presse au ministère Gilles Salvat, directeur de la santé animale et du bien-être des animaux à l'Agence française de sécurité alimentaire et sanitaire (Anses).
Un virus de lignée européenne et non asiatique
Ce virus "est de lignée européenne, et non asiatique, donc très différent des premiers H5N1 qu'on a pu voir circuler en Europe". De plus, "l'ensemble des huit segments de ce virus (sont) bien d'origine aviaire, et non pas des gènes d'un virus humain", a-t-il ajouté.Deux autres souches, H5N2 et H5N9, ont également été découvertes dans certains élevages touchés. Mais pour ces deux souches, l'Anses continue son travail de décryptage.
"La partie H5 des deux autres souches trouvées est très proche, de 98% à 100%, ce qui marque probablement une base commune, et il n'y a pas de raison de penser que ces deux souches présentent une dangerosité supplémentaire", a cependant assuré M. Salvat.
Quinze foyers découverts depuis le 24 novembre
A ce jour, 15 foyers d'influenza aviaire "hautement pathogène pour les volailles" ont été confirmés dans cinq départements, dont huit en Dordogne, quatre dans les Landes, un en Haute-Vienne, un dans le Gers et un dans les Pyrénées-Atlantiques.C'est en Dordogne qu'avait été identifié le tout premier cas de cette épizootie, le 24 novembre, dans la basse-cour d'un particulier à Biras. Le département compte à ce jour le plus grand nombre de foyers confirmés d'influenza aviaire de types H5 (H5N1, H5N2 et H5N9).
Les exportations freinées par des embargos
Les autorités françaises rappellent que le virus n'est pas transmissible à l'homme par la consommation de volailles, d'oeufs, de foie gras ou d'autres produits alimentaires.Cela n'a toutefois pas empêché au moins 16 pays et territoires de mettre en place des embargos, larges ou ciblés, sur les produits avicoles français, selon le site internet Exp@don, dépendant du ministère de l'Agriculture.
À voir : la conférence de presse donné par Stéphane Le Foll, le 14 décembre 2015 (Source : ministère de l'Agriculture)