Parce qu’elle ne s’en sort plus avec ses vaches limousines, une éleveuse de Saint-Méard en Haute-Vienne entend se diversifier avec un projet de poulailler pouvant accueillir quelques 17 000 volatiles. Mais son voisin, éleveur de porcs culs-noirs, ne l’entend pas ainsi.
Malgré son troupeau d’une centaine de vaches limousines, Muriel Lavaud, éleveuse à Saint-Méard, dans le sud-est de la Haute-Vienne, n’arrive plus à s’en sortir.
Voilà 6 mois qu’elle n’a pas pu se dégager un salaire !
Alors pour pouvoir sauver son exploitation, et un jour la léguer à son fils, elle a voulu se diversifier, et se lancer dans l’élevage de poulets.
Sur 4 bâtiments de près de 400m² chacun, quatre poulaillers, équipés sur leur toit de panneaux photovoltaïques, sont prévus dans le projet, chacun pouvant accueillir quelques 4 400 poulets.
À noter que l’éleveuse entend tout de même faire sortir chaque jour ses futurs volatiles, pour les élever en plein air.
Un projet qui a d’ailleurs été validé par la Direction Départementale des Territoires au mois de septembre dernier.
Problème : le voisin de Muriel est lui éleveur de porcs culs-noirs. Voilà quatre ans qu’il est installé à Saint-Méard, et qu’il tente de développer son petit élevage.
S’il n’est pas fondamentalement opposé au projet, il le comprend même d’un point de vue économique, il le juge cependant trop proche de ses terres.
Selon lui, une telle construction ruinerait ses propres projets de développement, de magasin de vente directe ou de gîte rurale notamment.
La chambre d'agriculture a été sollicitée pour arbitrer ce conflit. Sans succès.
À moins d'un compromis, ce sera vraisemblablement à la justice administrative, que l’éleveur de porcs entend saisir, de trancher.