La semaine s'annonce agitée en Haute-Vienne. En cause, la grogne des agriculteurs. Ils ont prévu plusieurs actions coup de poing, comme ce matin, 7 octobre 2019, dans le secteur de La Valoine à Limoges. Un mouvement orchestré par La Coordination Rurale.
Un appel national à manifester est lancé au niveau national par les agriculteurs pour le mardi 8 octobre.En Haute-Vienne, les agriculteurs ont choisi d'agir dès ce lundi, avec notamment une mobilisation boulevard de La Valoine à Limoges.
Le blocage ne vise pas les automobilistes de ce secteur. Il s'agit plutôt d'un circuit contestataire, une sorte de tournée des administrations pour déverser leur mécontentement. La Coordination Rurale accuse ces organismes de ne pas jouer leur rôle.
En ligne de mire, la MSA, la DDCSPP (Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations), puis l'ASP (Agence de services et de paiement). Sans oublier la préfecture de la Haute-Vienne où la Coordination Rurale a sollicité un rendez-vous aujourd'hui.
Les actions de mardi en Haute-Vienne
Mobilisation de la FDSEA : de 11 heures à 14 heures, l'A20 sera bloquée au niveau des Casseaux à Limoges. Des perturbations pourraient démarrer bien plus tôt. Les agriculteurs pourraient se rendre également dans des grandes surfaces pour demander des étiquetages plus précis. En tête des revendications également de la FDSEA, la fin de la guerre des prix pour que les agriculteurs puissent vivre de leur travail.« Nous sommes dans l’année 1 post #EGA. On ne va pas changer 40 ans de mauvaises pratiques en un an. Notre combat continue. Notre objectif reste le même : arrêter la guerre des #prix pour qu’enfin le travail des #agris soit justement rémunéré »@BenezitPatrick pic.twitter.com/28kEm0Maub
— La FNSEA (@FNSEA) October 3, 2019
Les agriculteurs sont également particulièrement en colère depuis plusieurs semaines eu égard aux arrêtés anti-pesticides pris par plusieurs maires en France. Selon eux, simplement dans une logique d'élection ou de réelection aux prochaines élections municipales.
Le CETA, l'accord commercial bilatéral de libre-échange entre l'Union Européenne et le Canada, fait partie également des crispations actuelles des agriculteurs.
« Notre logique d’exportation est claire : ns exportons ds les pays où il n’y a pas d’approvisionnement local pr ne pas déstabiliser les marchés. Le #CETA va entraîner la disparition de 30 000 éleveurs ??, soyons cohérents ! » @BrunoDufayet débat Ceta @SommetElevage pic.twitter.com/j4muAMPlHz
— La FNSEA (@FNSEA) October 3, 2019
Certains députés directement visés
Preuve du malaise grandissant dans le monde agricole, la semaine dernière au salon de l'élevage à Cournon d'Auvergne près de Clermont Ferrand, Jean- Baptiste Moreau, député En marche de la Creuse, agriculteur de profession, a été pris à partie par des membres de la FDSEA et expulsé du Salon.Tant qu'il n'y aura pas eu une condamnation nationale et publique de la part de FNSEA/JA de ce qu'il s'est passé au sommet de l'elevage je n'aurai a titre personnel plus aucune interaction avec des représentants de ce réseau. Cette décision est ferme et définitive.
— Jean Baptiste Moreau (@moreaujb23) October 6, 2019
Le député En Marche creusois s'est dit très choqué par cette action en publiant un communiqué de presse intitulé "Amis agriculteur, le traître n'est pas celui que vous pensez".
Amis agriculteurs, le traître n'est pas celui que vous pensez.Le ver est dans le fruit. Je me suis fait attaquer aujourd’hui par les miens qui m’accusent de trahison. Nous avons dû quitter le sommet de l'élevage avec mes collègues @LaREM_AN.
— Jean Baptiste Moreau (@moreaujb23) October 3, 2019
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