50% des communes de Haute-Vienne ont opté pour l’extinction de l’éclairage public la nuit. Les économies sont substantielles.
Bien souvent, il est compliqué d’admirer les étoiles aux abords des villes en Europe. Certaines communes tentent cependant de limiter la pollution lumineuse en réduisant l’éclairage public nocturne.
Depuis juin 2018, c’est le cas de Saint-Paul, à 20 kilomètres de Limoges. La consommation d’électricité a chuté, d'où des économies pour la municipalité pour un investissement modeste.
On est partis sur un coût de 11000 euros HT. Le retour sur investissement est très rapide. On a constaté le tiers de la diminution de nos consommations sur nos factures d'éclairage public.
Le syndicat énergie 87, en charge du réseau de distribution électrique, a accompagné, la mise en place de l'extinction nocturne partielle ou totale. Elle est de plus en plus répandue. Selon Jérémy Favre, gestionnaire éclairage public SEHV, “en 2005, 1% des communes haut-viennoises éteignaient. On en compte aujourd’hui 50%”.
Label étoile
La commune de Saint-Paul souhaite aujourd’hui devenir titulaire d'un label qui valorisera sa démarche. Il s'appelle “villes et villages étoilés”, et est décerné par l'association nationale pour la protection du ciel et de l'environnement nocturne.
Réduire la quantité de lumière artificielle émise la nuit impacte la qualité de vie, c'est d'ailleurs devenu un enjeu de santé publique et de protection de la faune, le label " Villes et villages étoilés " est un atout intéressant dans de nombreux domaines :
Il y a une notion de tranquillité pour les gens. Pour ceux qui viennent en vacances, c’est aussi retrouver des nuits noires et non pas oranges.
Eymoutiers, Champagnac-la-Rivière, Isle ou Boisseuil ont également déposé un dossier de candidature auprès de l'ANPCEN qui précise qu'en 20 ans, la pollution lumineuse progresse malgré tout : le seul éclairage public a ainsi augmenté de 94%.
Notre reportage :