Alors que la demande de bois explose, en Haute-Vienne la filière recrute. Problème, les patrons ont du mal à trouver des candidats.
Sur ce poste de travail, Florian, 27 ans, est responsable ligne d'optimisation dans cette scierie de Saint-Germain-les-Belles en Haute-Vienne. Sur ce poste il est seul alors qu'ils devraient être plusieurs pour effectuer cette tâche.
"On devrait être au moins trois sur la ligne. Là je suis tout seul malheureusement. C'est difficile de trouver des personnes qualifiées."
Embauché il y a 6 ans, avec un Bac pro menuiserie, Florian manipule une machine de haute technologie, mais des profils comme le sien, son patron, Michel Sarr, vice président de Fibois, en cherche en vain : "Comme on va vers un agrandissement, il faudra recruter entre trois et quatre personnes supplémentaires. Et aujourd'hui les candidats ne sont pas là."
Dans cette autre scierie à Moissannes (Haute-Vienne), plus d'une centaine de personnes travaillent, mais ce n'est pas assez, à cause de la forte demande en bois notamment dans le bâtiment. Une demande exponentielle selon le responsable de l'entreprise, Thomas Combas : "On a vraiment une demande qui explose sur le territoire français, et aussi mondialement, parce qu'il faut remplacer le pétrole et les matériaux plastiques par autre chose, et aujourd'hui c'est le bois qui prend cette part là."
25 millions d'euros ont été investis dans cette nouvelle usine robotisée pour faire face au manque de main-d'œuvre. "C'est en effet une réponse à ce manque de main-d'œuvre, de se tourner vers des solutions plus automatisées, avec plus de technologie. Mais en contrepartie, ça demande plus de savoir-faire et plus de compétences techniques poussées", explique Thomas Combas.
Dans la filière bois, un ouvrier démarre à 1500 euros, et le salaire peut monter jusqu'à 2500 euros brut.