Yoan, un jeune passionné, a ouvert son garage automobile à Royères (Haute-Vienne). On y trouve des véhicules pas ordinaires : des vans et des voitures de collection, des années 1970 à 1990.
Yoan Piqueras a le moteur chevillé au corps. De sa passion d'adolescence, il a fait un métier en ouvrant il y a deux ans son garage de restauration automobile à Royères (Haute-Vienne). Entre ses mains passent des vans et des voitures de collection, de véritables bijoux des décennies 1970 à 1990.
Une passion pour le moteur
Yoan est un autodidacte, ébéniste de formation. Il a créé Limouzy Combi pendant la pandémie, avec mille euros en poche. "On ne compte pas spécialement les heures passées dans l’atelier ou les heures passées sur Internet pour trouver des pièces particulières", sourit-il.
Depuis tout petit, j’aime le moteur, voiture, mobylette ou moto. Ça me fait vibrer.
Yoan Piqueras, patron de l'entreprise Limouzy Combi
Ces véhicules exigent des pièces très précises, venues des quatre coins du monde. "L'avantage, c'est qu'on a toutes les pièces refabriquées, donc on peut braiment remettre le véhicule à l'état neuf", affirme-t-il.
Depuis la création de son entreprise, il a vendu une centaine de véhicules et doublé son chiffre d'affaires. "Le van mélange la voiture ancienne et le voyage", s'enthousiasme-t-il. "C’est vraiment quelque chose d’emblématique, les années 70. Ça touche tout le monde, les anciens qui ont connu cette période, ou les enfants qui ont la banane en voyant un combi."
Yoan possède un combi aux couleurs vintage de 1969, importé de l'Ohio aux Etats-Unis. Esthétisme et praticité, le véhicule semble avoir toutes les qualités : "On a un frigo, un gaz, deux lits, un évier, tout ça dans un espace qui paraît très réduit mais où on peut faire plein de choses", résume-t-il.
Coût de ces véhicules rénovés : 15 à 20 000 euros en moyenne, pour 7 mètres carrés. Mais l'explosion des prix de l'énergie se répercute sur les prix pratiqués par l'entreprise. "On est obligé d'anticiper et d'augmenter le prix de vente du véhicule", explique Yoan Piqueras. "Le prix d'un trajet Belgique-Limoges a augmenté de 600 euros pour un camion qui transporte six véhicules, soit 100 euros de plus par voiture."
Yoan peut déjà transmettre sa passion à Adam, son apprenti. Diplômé des Beaux-Arts, il s'est lancé dans un CAP restauration de voitures anciennes. "J'ai deux 4L donc je peux ramener chez moi les connaissances que j'apprends ici", sourit Adam. "Je suis venu ici parce que Yoan s'occupe des voitures Coccinelle, une voiture que j'aime vraiment."