Le congrès des maires de France s'est ouvert mardi 20 nombre dans une atmosphère maussade, un maire sur deux ne devrait pas se représenter en 2020 (étude du Cevipof). À Saint-Sulpice-les-Feuilles, pour le maire Alain Jouanny chaque jour est un marathon mais aussi un plaisir. Portrait.
Pour Alain Jouanny, 58 ans et maire de Saint-Sulpice-les-Feuilles, en Haute-Vienne, cette fonction requiert un investissement total. "Je travaille 15 heures par jour mais ça ne me gêne pas, j'aime ce que je fais", souligne-t-il.
Sa matinée est ponctuée par l'ouverture du courrier. Le maire passe presque une heure par jour à gérer les dizaines de lettres qu'il reçoit puis les visites s'enchaînent dans la matinée. Tous les jours, le maire effectue sa tournée avec l'aide de son responsable technique, pour vérifier la sécurité des installations par exemple. "Je suis au service des autres", lâche-t-il.
Le programme est rythmé par des rencontres imprévues. "Les gens viennent nous voir pour des problèmes personnels, des problèmes généraux ou encore pour des soucis de voisinages", explique le maire.
De fortes responsabilités
Si ce métier est un plaisir pour Alain Jouanny, il reconnaît pour autant que ce n'est pas un métier facile : "Les maires ont beaucoup plus de responsabilités qu'avant. Il faut vraiment être bon pour suivre toutes les réglementations", remarque-t-il.Le maire n'est pas seul à s'inquiéter, au niveau national, les élus craignent de ne pas pouvoir répondre à leurs responsabilités avec les moyens qui leur sont accordés. Selon une enquête conduite en partenariat avec le Cevipof (Science-Po) et l'Association des maires de France (AMF), un maire sur deux ne souhaite pas se représenter aux municipales de 2020. Mais le maire Alain Jouanny (DIV), lui, n'exclut pas de rempiler pour un nouveau mandat.
Un portrait d'Ariane Pollaert, Pascal Coussy et Alain Lafeuille.