C'est en Haute-Vienne que Léa nous entraîne cette semaine. Au coeur du village de Saint Pardoux, sur les rives romantiques du lac, elle a choisi une ode écrité par Louise Michel. Évadez-vous le temps d'une poésie...
Que connait-on de Saint-Pardoux-le-Lac ? Son cimetière, où repose l'écrivain et animateur télé Pascal Sevran ? Son étonnante histoire politique puisque la commune n'a connu que 2 maires depuis 1940 ? Le charme des sentiers de randonnées du Pays du Haut Limousin ?C'est sur les rives du splendide lac que la comédienne Léa Miguel a choisi de vous lire une poésie. Un moment précieux où le temps semble avoir arrêté son vol... Et si justement, vous en profitiez pour décoller avec les hirondelles ?
TOUS LES SAMEDIS À MIDI
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France 3 Aquitaine - France 3 Limousin - France 3 Poitou-CharentesPour beaucoup, Louise Michel représente avant tout un symbole de l'anarchisme au XIXe siècle. Née en 1830 en Haute-Marne, c'est à Paris qu'elle commence à produire ses premières oeuvres et afficher ses pensées politiques. Femme lettrée, ancienne institutrice, elle est une pionnière du féminisme en France
Activite révolutionnaire lors de la Commune en 1871, condamnée et déportée en Nouvelle-Calédonie, elle était de son vivant, une véritable icône. Ses combats font toujours écho dans notre société, et nombreux sont ceux qui se réfèrent à son oeuvre littéraire et politique.La question des femmes est, surtout à l’heure actuelle, inséparable de la question de l’humanité.
Moyens techniques : Bro'duction
Cette semaine "Léa dans les villages" vous propose de découvrir une autre facette de sa personnalité avec "Chanson d'oiseaux", un poème datant de 1861 :
Hirondelle qui viens de la nue orageuse
Hirondelle fidèle, où vas-tu ? dis-le-moi.
Quelle brise t’emporte, errante voyageuse ?
Écoute, je voudrais m’en aller avec toi,
Bien loin, bien loin d’ici, vers d’immenses rivages,
Vers de grands rochers nus, des grèves, des déserts,
Dans l’inconnu muet, ou bien vers d’autres âges,
Vers les astres errants qui roulent dans les airs.
Ah ! laisse-moi pleurer, pleurer, quand de tes ailes
Tu rases l’herbe verte et qu’aux profonds concerts
Des forêts et des vents tu réponds des tourelles,
Avec ta rauque voix, mon doux oiseau des mers.
Hirondelle aux yeux noirs, hirondelle, je t’aime !
Je ne sais quel écho par toi m’est apporté
Des rivages lointains ; pour vivre, loi suprême,
Il me faut, comme à toi, l’air et la liberté.
En partenariat avec le Théâtre de l'Union - Centre Dramatique National du Limousin