Les salariés de la sécurité sociale font face à la vague Omicron en Limousin. Les cellules de contact tracing doivent désormais informer plusieurs centaines de personnes chaque jour.
Dimanche 2 janvier, le gouvernement a décidé de bouleverser les règles d’isolement et de quarantaine pour le Covid 19. L’assurance maladie est en première ligne pour effectuer le tracing des malades et des cas contact.
En France 6000 salariés de la CPAM appellent chaque jour les personnes contaminées ou qui risquent de l’être. En Corrèze, ils sont 16. En Haute Vienne, ils sont 17.
Lundi 3 janvier, tous ces employés, dont beaucoup travaillent en contrat à durée déterminée (CDD), ont subi un nouveau coup de pression. Selon Laurence Dominge, directrice adjointe de la CPAM de Haute-Vienne, « ils sont arrivés le lundi matin et tout a changé. On essaie de beaucoup les rassurer. Car intégrer toutes ces nouvelles règles rapidement est compliqué. Les managers de proximité les accompagnent toute la journée ».
Les traceurs sont actuellement submergés de travail et semblent pourtant tenir bon. Arnaud Texier, délégué CGT à la CPAM de Haute-Vienne nous indique qu’ « ils font face, même s’ils ont beaucoup de boulot et que c’est compliqué humainement. On est très protégés car beaucoup en télétravail ».
Vague Omicron
Mardi 4 Janvier, on a compté 400 à 500 cas nouveaux de Covid en Corrèze. Fin Novembre, ils étaient entre 60 et 80 tous les jours. Ce qui donne une idée de l’ampleur de la vague Omicron, même si les cas sont moins graves grâce à la vaccination.
Pour faire face, la CPAM a mis en place des campagnes d’envoi de SMS pour les cas contact qui ne sont plus appelés individuellement. En Corrèze, ils sont ainsi contactés en moins d’une journée, selon Véronique Toulouse, directrice de la CPAM à Tulle.
On a modifié les modalités de traitement des appels, en demandant aux équipes de réduire la durée des contacts pour gagner en productivité. Nous orientons aussi les usagers sur notre site internet Ameli.
Eric Luccioni, directeur de la CPAM de la Haute-Vienne.
Les indemnités de sécurité sociale
En décembre 2021, il y avait 25 % d’arrêts de travail en plus par rapport à 2019 en Haute-Vienne.
Pour l’heure, le traitement des arrêts maladie et paiement des indemnités journalières de sécurité sociale ne semble pas affecté par la vague Omicron en Limousin. Selon Eric Luccioni, directeur de la CPAM de la Haute-Vienne, « La situation est très saine. Les délais de traitement sont identiques à ceux d’avant la crise sanitaire. Une augmentation forte est possible en janvier. Mais nous avons des plateformes de délestage en cas de très forte activité».
Du côté des entreprises et des salariés
Une partie des salariés en arrêt maladie à cause de la Covid touchent directement des indemnités de la sécurité sociale, c'est le cas par exemple de ceux de la mairie de Limoges. Pour le moment, aucune difficultés sur ces versements n'a été signalée à la direction des ressources humaines de la mairie.
Pour d'autres salariés, ce sont les entreprises qui avancent les indemnités journalières, lesquelles entreprises sont ensuite remboursées par la CPAM.