Il fait le buzz sur les réseaux sociaux et dans les médias : le LabelloChallenge. Où quand un baume à lèvres pourrait pousser des adolescents jusqu’au suicide. Légende urbaine ou véritable danger, on fait le point.
Il fait, depuis plusieurs semaines, le buzz sur les réseaux sociaux et dans les médias : le LabelloChallenge. S’il y a beaucoup plus de « fantasmes » que de réalité derrière ce phénomène, il ne doit pourtant pas occulter certains dangers guettant les jeunes sur les réseaux, encore moins ceux de certaines pratiques, toujours présentes.
De quoi parle-t-on ?
En théorie, si vous n’êtes pas abonné au réseau social Tik Tok, c’est-à-dire, en moyenne, si vous avez plus de 15 à 18 ans, vous n’auriez pas dû entendre parler du LabelloChallenge.
Mais le buzz et l’inquiétude qu’il a provoqué sont tels que désormais, presque assurément.
Le Ministère de l’Intérieur a twetté un appel à vigilance, quasiment tous les médias s’en sont faits l’écho, et le Ministère de l’Éducation Nationale vient d’envoyer un message d’alerte aux rectorats, qui, réglementairement, l’ont renvoyé aux établissements. Discrétion étant laissée à leurs chefs d’en informer ou non les parents…
Ce que vient de faire au moins le collège de Pierre-Buffière en Haute-Vienne.
Un « challenge », comme il en fleurit depuis quelques années, et qui pousse les adolescents au mieux à des stupidités, au pire, à des comportements morbides, en l’occurrence, le suicide.
Une autre alerte a été lancée sur le ParacétamolChallenge, poussant lui à une surconsommation pour aller à l’hôpital se prendre en selfie !
Avec une telle surdose, l’hôpital est garanti, le selfie non, vu la gravité des dommages sur le foie et les reins provoqués !
Dit comme cela, il y a de quoi être inquiet.
Dans les faits pourtant, aucun cas n’a été constaté en France.
Alors est-ce une légende urbaine ?
Pas totalement.
Aucun cas ne veut pas dire qu’il n’y en aura pas.
Et aucun cas ne veut pas dire non plus qu’aucun adolescent, sans aller jusqu’à l’extrémité du challenge, n’est pas été séduit, tenté ou ne l’ai fait en partie.
De plus, survit toujours le « vieux jeu du foulard », avec ses dérivés actuels, « rêve indien », « sommeil indien » ou encore « rope choke », qui eux, continuent de faire des victimes.
Sans cas fatal, il y a tout de même trois à quatre signalements par an de pratiques ou jeux dangereux sur l’Académie de Limoges, selon July Auriat, conseillère technique de service social auprès du Rectorat, et à priori, aucun cette année.
Quelles sont les réponses ?
Voir un adolescent avec un tube de Labello ne veut pas dire qu’il va obligatoirement se suicider.
Mais, et plus généralement, avec ou sans baume, il faut être vigilant.
L’Éducation Nationale notamment a mis en place plusieurs programmes, dont le pHARe, plan de prévention globale obligeant les établissements à avoir un protocole de traitement en pareil cas, mais aussi en cas de harcèlement et/ou cyber-harcèlement.
Le site du Ministère Éducsol, bien que destiné aux professionnels et aux établissements, donne aussi quelques pistes et quelques liens intéressants.
Pour des conseils, ou des signalements, le Ministère de l’Intérieur renvoie lui vers le numéro 3020 pour le harcèlement, et le 3018 pour le cyber-harcèlement.
Sur le cas précis du LabelloChallenge, il revoit vers le 3114, le numéro national de prévention du suicide.
Enfin, bon nombre d’associations, via leurs numéros ou leur site, ont des conseils et des réponses utiles, aussi bien pour des enfants inquiets que pour des parents désarmés.
Sans exhaustivité, on peut citer Jeu du Foulard APEAS, ou encore E-Enfance.