La disparition de l'homme remontait au début de l'année 2013. Pour sa compagne et leur fils, il avait quitté le domicile conjugal. Un événement familial avait provoqué en août 2021 l'ouverture d'une enquête de gendarmerie. Elle vient de connaître un rebondissement.
Les allers-venues des services de gendarmerie dans cette zone artisanale de la commune d'Oradour-sur-Glane n'ont pas manqué d'intriguer ce mardi 10 mai 2022.
Un hangar et son terrain ont été l'objet de toute leur attention et particulièrement une serre. Il s'agissait de découvrir - ou pas - le squelette du propriétaire de la maison d'habitation, un homme d'une soixante d'années, prétendument parti du domicile en décembre 2012.
Comme toute scène de crime, les premières constatations puis la phase technique pour extraire le corps retrouvé ont été réalisées ce mardi 10 mai 2022. Les analyses scientifiques du squelette, enterré depuis 10 ans, ont débuté aux premières heures aujourd'hui.
L'Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN) est une unité de la Gendarmerie nationale chargée des aspects scientifiques des investigations, avec notamment pour mission l'analyse des prélèvements effectués sur le terrain par les techniciens en identification criminelle. L’institut est implanté depuis l'été 2015 à Pontoise (Val-d'Oise). Il est l'un des six laboratoires français de police scientifique aux côtés des cinq laboratoires de la Police nationale.
L'autopsie du corps aura lieu dans les jours à venir.
Sa compagne entendue par les services de Gendarmerie
La compagne de l'homme dont le corps a été retrouvé a été longuement à nouveau entendue par les gendarmes ces derniers jours. Et contrairement à ses premières dépositions, lorsque l'enquête pour disparition inquiétante avait été ouverte il y a 10 ans, elle aurait cette fois reconnu avoir découvert son compagnon mort un matin en se levant. Selon sa version, elle aurait été prise de panique, seule, sans personne vers qui demander de l'aide. Elle aurait alors pris la décision de l'enterrer dans la serre. Devant cette dissimulation de la mort de son compagnon, avec lequel elle vivait depuis une trentaine d'années dans un climat de violences conjugales, une instruction a été ouverte pour atteinte à la dignité d'un cadavre. L'enquête et les investigations se poursuivent pour tenter de déterminer si la mort est bien accidentelle et non intentionnelle.
La femme, aujourd'hui âgée de 61 ans, est déférée ce mercredi devant le juge d'instruction et le juge des libertés et de la détention, pour décider de sa mise en détention provisoire ou de son maintien en liberté sous contrôle judiciaire.