La Croix-Rouge de Limoges accueille des professionnels intervenant auprès des personnes autistes pour une formation diplomante depuis mercredi 22 septembre 2021. Une vingtaine de personnes en bénéficient.
Premier jour de la première promotion à la Croix-Rouge de Limoges mercredi 22 septembre : des professionnels intervenant auprès de personnes atteintes d’autisme bénéficient d’une formation diplomante donnant lieu à un "certificat national d’intervention en autisme". Cette formation de 140 à 170 heures, assortie d'un stage de 140 heures, vise à leur donner des outils et des connaissances plus approfondies. Des compétences supplémentaires, bien accueillies par les professionnels. "Moi, ça m’est déjà arrivé que la personne se soit retrouvée en difficulté, obligée d’arrêter l’activité ou même la sortie sportive", témoigne Aloïs Roche, éducateur sportif à Eygurande (Corrèze).
Dans le médico-social, on a des formations qui sont très généralistes et on se spécialise en fonction des endroits où on travaille et c’est vrai qu’on n’a jamais quelque chose qui vient certifier qu’on a cette expertise.
"On a aujourd’hui des consensus, des accords, sur la façon dont on doit accompagner les personnes, les méthodes et les outils qu'on doit utiliser. Il faut donc que toutes ces données récentes de la science, de la recherche, se transfèrent dans les pratiques des professionnels", considère Claire Compagnon, déléguée interministérielle chargée de la mise en œuvre de la stratégie nationale autisme au sein des troubles du neuro-développement.
Les détails de la formation sont ici.
Reportage pour le premier jour, de la première promotion à la Croix-Rouge de Limoges
"Beaucoup de personnes autistes n’ont pas eu de diagnostiques de qualité"
La déléguée interministérielle a également visité, à Isle, un service d'éducation spécialisé et de soins à domicile pour les enfants autistes de 0 à 6 ans. Une structure selon elle exemplaire, à l'heure où les connaissances augmentent sur l'autisme. "Ce dont ces enfants ont besoin, ce sont de professionnels compétents, formés, intervenants suffisamment pour les aider et pour éviter, évidemment, des sur-handicaps", souligne-t-elle. Les enfants sont mieux pris en charge aujourd'hui, mais tout ou presque reste à faire pour les adultes autistes : "Beaucoup de personnes autistes, n’ont pas eu de diagnostiques de qualité, voire pas de diagnostiques du tout et on a tout ce rattrapage à faire."
Un chantier de longue haleine. Le gouvernement a rajouté 400 millions d'euros aux 7 milliards déjà mobilisés pour l'autisme.