Une enquête est ouverte après l'agression d'une personne, en juillet dernier, devant le Centre hospitalier de Limoges. "Des poursuites judiciaires sont en cours" et concernent deux étudiants en santé. Le CHU, dans un communiqué, précise avoir lancé une "enquête interne".
Dans un communiqué, le CHU de Limoges confirme, ce mercredi 21 août, qu'une enquête interne a été lancée par la direction générale concernant deux étudiants en santé de la Faculté de médecine de Limoges en formation. "Ces deux étudiants en santé seront susceptibles d’être l’objet de décisions administratives individuelles dans le prolongement des procédures engagées."
Agression devant l'hôpital dans la nuit du 5 au 6 juillet 2024
Ces deux étudiants sont mis en cause dans "une enquête de police pour des actes de violences commis sur le site du CHU dans la nuit de 5 au 6 juillet 2024".
Le CHU explique que "des poursuites judiciaires sont en cours" à l'encontre de ces deux jeunes "accueillis en formation au sein de l'établissement et de la Faculté de médecine". Le communiqué précise également qu'"il n'appartient ni au CHU ni à la faculté de commenter les procédures en cours."
Selon les informations de notre équipe sur place, les faits se seraient produits devant le CHU Dupuytren 2, à la suite d'une soirée d'été de l'internat de Limoges, alors que les deux jeunes mis en cause attendaient un taxi. L'un d'eux s'en serait pris violemment à une personne sans domicile fixe. La victime aurait ensuite été transportée aux urgences et aurait reçu cinq jours d'incapacité totale de travail (ITT).
"Nous condamnons tout acte de violence"
Notre équipe a pu discuter avec des internes en médecine du CHU. Ils condamnent fermement tout type de violence : " Ce que nous voulons, c'est qu'il n'y ait pas d'amalgame de fait entre les soirées internats, et des gestes de violences et d'abus quelconques. Nous condamnons tout acte de violence, qu'elle soit verbale, sexuelle ou sexiste", déclare une étudiante.
"C'est une soirée qui a lieu tous les ans. Il n'y a jamais eu de problèmes. C'est à la base des moments de partage, où on se retrouve. C'est dommage que ça se termine ainsi et qu'on ne voit que cette partie-là, au final ", regrette un autre.
L'enquête pour violences aggravées et non-assistance à personne en danger se poursuit. Les deux mises en cause n'ont pas souhaité s'exprimer sans l'intermédiaire de leurs avocats. Ils risquent trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende.
Toujours selon nos informations, tous deux sont convoqués pour une audience le 26 novembre prochain devant le tribunal correctionnel de Limoges.