Après une année difficile, un réveillon 2021 sous pression pour les personnels du CHU de Limoges

Au CHU de Limoges, les personnels sont plus que jamais sous la pression du Covid en ce dernier jour de 2021. Alors que les prévisions pour 2022 sont très inquiétantes, 41 patients sont hospitalisés pour Covid ce 31 décembre dont 12 en réanimation. Immersion au sein du service de maladies infectieuses.

Au sein du service des maladies infectieuses qui prend en charge de nombreux patients Covid, le nombre de malades a légèrement diminué à Noël mais l'activité reste intense, toujours rythmée par des rhabillages incessants. Les patients les moins graves reçoivent des anticorps pour éviter une dégradation quand d'autres nécessitent des soins plus importants.

Aujourd'hui, chacun connaît son rôle. "Le rythme est soutenu ce matin, explique Hocine Benomane, interne : on a des patients un peu lourds mais on garde le moral et on souhaite que ça aille mieux, que les gens se vaccinent, qu'ils prennent soin les uns des autres". "On est là pour soigner", ajoute sa collègue.


Depuis deux ans, certains soignants ont décidé de quitter le service et ceux qui restent sont souvent marqués.

Il y a eu des semaines où on a fait autant de décès qu’on a pu faire en 3 ans sur un service habituel. Avec le vaccin et les traitements qui s’améliorent, on a quand même moins de décès mais ça reste des situations de soins compliquées. Pour le moral de l’équipe ça a été pesant et ça peut l’être encore.

Bastien Lauchet, infirmier au service des maladies infectieuses




Des perspectives inquiétantes pour début 2022

La nouvelle année 2022 et la vague Omicron qui s'annonce sont loin de rendre les personnels optimistes. 

L’augmentation du nombre de cas nous inquiète pour savoir comment on va se réorganiser parce que le problème, ce ne sera peut-être pas les patients mais nous les soignants qui serons absents.

Aurella Ubeda, cadre de santé au CHU de Limoges

La circulation des variants Omicron et Delta va entraîner "un tsunami de cas", a déclaré le 29 décembre 2021 le chef de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, au cours d'une conférence de presse. "Cela exerce et continuera d'exercer une immense pression sur un personnel de santé épuisé et des systèmes de santé au bord de l'effondrement", a-t-il alerté. 

Dans son communiqué hebdomadaire du 31 décembre 2021, l'ARS (Agence Régionale de Santé) de Nouvelle-Aquitaine confirme une circulation du virus qui "repart à la hausse en Nouvelle-Aquitaine avec des impacts sur le système hospitalier qui restent préoccupants ". 

Sur la période du 20 au 26 décembre, on observe "des taux d’incidence (492,2 pour 100 000 habitants) et de positivité (7,6 %) qui repartent à la hausse" détaille l'ARS. "Les jeune adultes âgés de 20 à 29 ans sont particulièrement concernés avec un taux d’incidence de 1 100 pour 100 000 habitants et un taux de positivité de 10,3 %. Lors de cette dernière semaine, le taux de dépistage est en hausse dans toutes les tranches d’âge à l’exception des moins de 20 ans où il diminue".

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