Au volant de simulateurs de conduite, les séniors révisent les bonnes pratiques sur la route

Pour la première fois à Limoges, l'association ADPAD 87 organisait une journée de prévention destinée à sensibiliser les séniors aux bonnes pratiques de la conduite et à la sécurité routière. Au programme, divers ateliers, des passages en simulateurs ou encore la révision du code de la route.

"J'ai le permis depuis 1979." Après 45 ans de conduite sans accroc, Martine Pailler, 71 ans, retourne sur les bancs de l'auto école. "Pour apprendre des choses, peut-être des choses que je ne connais pas".

Elle est arrivée au volant de sa voiture pour participer à cette première journée de prévention routière dédiée aux séniors à Limoges, et c'est au volant d'un simulateur de conduite que Martine commence à réviser les bonnes pratiques sur la route.

Confortablement installée face à un écran, dans un fauteuil doté d'un équipement à faire pâlir d'envie les fondus de jeux vidéos, Martine écoute attentivement les conseils de son instructeur : "Quand vous voyez un panneau stop, vous écrasez le frein, vous stoppez le véhicule, et vous gardez le pied sur le frein, point".

Après plusieurs séquences de conduite de jour, de nuit, sur autoroute ou en campagne, Martine constate qu'elle a effectivement appris des choses : "Ma distance de réaction, la conduite différente entre la pluie et un temps clair, et la distance de freinage. C'est pour me rendre compte si je suis dans les clous".

Comme Martine, ils sont une soixantaine de retraités à participer à ces ateliers de prévention interactifs. "Le principe de ces ateliers, c'est de prendre conscience d'un certain nombre de difficultés, et surtout de trouver les éléments qui vont permettre de gommer pour partie ou totalement ces difficultés", détaille Philippe Jourde, chargé de mission régional pour la sécurité routière.

"Évidemment ça concerne tout ce qui est en rapport avec l'âge et qui peut influer sur la conduite. Quand on parle des produits qui influent sur le temps de réaction, on parle peut-être moins de produits stupéfiants, et plus de médicaments", ajoute-t-il.

Plébiscités par les séniors, ces ateliers devraient être reconduits dans l'année à venir.