Le syndicat mixte de l'aéroport Limoges-Bellegarde, qui se réunissait aujourd'hui, a retoqué l'offre de Chalair concernant la Délégation de Service Public sur la ligne Limoges-Paris. La proposition de la compagnie aérienne a été jugée trop chère, avec pour conséquence l'arrêt temporaire de la liaison.
Les avions de Chalair ne décolleront plus pour Paris dans un mois. C'est ce qui a été décidé lors d'une réunion du syndicat mixte de l'aéroport Limoges-Bellegarde ce vendredi 3 février.
Depuis le 3 mars 2019, la compagnie Chalair assurait la délégation de service public sur cette ligne aérienne. Le contrat arrivant à échéance le 3 mars prochain, une nouvelle offre était étudiée aujourd'hui mais elle a été jugée trop chère.
Une offre à 12 millions d'euros refusée
Chalair proposait au syndicat mixte d'assurer la commercialisation de la liaison pour 12 millions d'euros. Or, la ligne est largement déficitaire (10,1 millions d'euros). Chaque jour, les 2 allers-retours proposés par la compagnie n'attirent pas les foules. Les appareils, d'une capacité de 19 passagers, en embarquent seulement 5 en moyenne par vol. Et le prix des billets se situe entre 150 et 350 euros : une somme conséquente pour un service parfois défectueux, en termes de ponctualité ou de trajet (escales non prévues par exemple). La fréquentation de la ligne est donc jugée insuffisante pour l'État qui ne peut subventionner la ligne dans ces conditions.
Le syndicat mixte de l'aéroport Limoges-Bellegarde est donc actuellement en recherche de solutions, soit par le biais d'une offre plus abordable provenant de Chalair, soit d'offres alternatives proposées par d'autres compagnies.