Chronique santé. Limoges : des permanences de soins pour les plus démunis

On les appelle PASS pour Permanences d'Accès aux Soins de Santé. Elles s'adressent à ceux qui n'ont aucune couverture maladie. Des patients dont la prise en charge représente un véritable enjeu de santé publique. Exemple à Limoges...

Cela me rassure. Cela apaise mes inquiétudes. Lorsque la santé n'est pas sécurisée, on est la proie de tout danger.

Un patient congolais de PASS

Faute de papiers en règle, ce patient congolais va perdre temporairement ses droits à l’assurance maladie. Une personne malade qui a pourtant des problèmes de tension chroniques qu’il faut continuer à traiter. Une assistante sociale va l’aider à trouver une solution.

Un autre patient, demandeur d’asile, a pu accéder à des droits. Il bénéficie déjà d’un suivi psychologique après trois ans d’un voyage éprouvant entre son pays d’origine et la France.

C'est difficile à oublier, mais grâce aux traitements, j'oublie petit à petit.

Patient de PASS

Aujourd’hui, ce patient consulte pour un nouveau motif pouvant permettre de déceler d’autres pathologies. "Ce sont des sujets qui, plusieurs jours, plusieurs mois après, auraient pu être hospitalisés en urgence par rapport à cette pathologie, souligne le docteur Charline Parrain, médecin référent PASS au CHU de Limoges. Au final, on agit en amont et on évite effectivement des prises en charge beaucoup plus lourdes."

La Permanence d’Accès aux Soins de Santé s’adresse à des personnes sans aucune couverture sociale ou en grande précarité.

À Limoges, on la trouve dans les halls du CHU et de l’hôpital mère enfant. Son activité est en constante augmentation. "On a quand même une grande partie de la population qui est souvent en rupture de soins, précise la responsable PASS Pauline Roques. Pour des raisons financières, sociologiques, d'histoires ou de conditions de vie, on renonce aux soins. Nous sommes là pour ce public-là...".

Une femme enceinte peut par exemple bénéficier d’un suivi de grossesse avec des sages-femmes, un accompagnement qui ne se limite pas qu'aux questions médicales.

Pour bien soigner, il faut que la patiente ait déjà un hébergement, des vêtements, une alimentation correcte et qu'elle puisse se projetter.

Maud Gore, sage-femme au CHU de Limoges

Des enfants sont également suivis avec leur famille. Ces consultations peuvent prendre du temps, fréquemment à cause de la barrière de la langue. "Ce qui peut être angoissant, c'est le fait de rajouter l'administration française, explique Diane Mazurok, assistante sociale au CHU de Limoges. À savoir, plein de démarches administratives qui sont complexes. En plus de la maladie des enfants, les personnes qui arrivent sont d'abord là pour se faire soigner."

L’équipe a encore des projets avec la création d’un service mobile qui permettra de sortir de l’hôpital pour rapprocher un peu plus le soin de tous ceux qui en ont besoin.  

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