Toute l’année, les jeunes du club citoyens réalisent des projets dans le quartier du Val de l’Aurence. Pendant les vacances, ils se retrouvent pour faire du sport, un moyen de se défouler, mais aussi de renforcer l’esprit d’équipe.
Pendant les vacances d’hiver, les jeunes du club citoyen font du sport, et bien plus encore... Ils discutent et débattent de sujets comme la citoyenneté, le respect des règles, l’exclusion ou l’intégration de l’autre.S’amuser et apprendre à vivre ensemble
La séance commence par des portraits croisés. Chacun présente son camarade au groupe et à Steven, le professeur de handball. Tous les jours de la semaine, ils découvrent un sport différent, rugby, foot, handball..."Le sport est un bon moyen de se rencontrer" explique Mathieu Séchaud, l’animateur du club. "Ils sont à fond, parfois un peu trop, alors on passe des journées intense, ce qui peut entraîner quelques disputes, quelques conflits, mais on apprend à se côtoyer et à faire des choses ensemble".
"Le club dévoile les talents cachés dans la zup" Djalamba
Ils sont une vingtaine de jeunes entre 10 et 12 ans. La plupart sont au collège Calmette de Limoges et habite le quartier du Val de l’Aurence. Le club citoyen a vu le jour à la rentrée 2016, à l’initiative du Centre social du Chapeau magique. Son objectif : développer des projets citoyens avec les collégiens.Tous les lundis pendant la période scolaire, les jeunes travaillent sur leurs idées. Des projets pour améliorer le quotidien comme des crachoirs à chewing-gum dans la cours du collège ou un club sandwich pour ceux qui ne peuvent pas manger à la cantine.
Philosophie du club, les jeunes sont solidaires et très autonomes. Djalamba raconte : "on nous laisse faire ce qu’on veut, on nous prend pour des adultes. C’est différent de l’école". Il s’agit de les responsabiliser et de leur faire confiance.
"On choisit ce qu'on veut faire", Abdel Ghafour
La formule est un succès auprès des collégiens : "J’ai l’impression d’être moins soumis, d’être plus important" explique Abdel Ghafour. "Ici on parle, on fait des choses pour notre communauté, c’est vraiment bien" raconte Narjes.Les accompagnateurs sont là pour valoriser les jeunes et leur donner les moyens de réaliser leurs projets. Plus comme des "collègues" que comme des professeurs, selon les jeunes.
Mathieu Séchaud est avec le groupe toute l’année et veille sur eux : "je les considère comme mon semblable, sauf que je les aide à se retrouver dans la vie du collège et du quartier".