Pour freiner la progression du variant anglais du virus, un nouveau protocole sanitaire s'applique dans les écoles, les collèges et les lycées. En théorie. Car dans les faits, c'est très compliqué.
A Limoges, au collège Donzelot, c'est un nouveau casse-tête pour le personnel : le dernier protocole sanitaire en date, celui qui doit s'appliquer au plus tard le 8 février (et donc au retour des vacances d'hiver pour cet établissement en zone 1) est encore plus drastique que les précédents.
Dans la mesure du possible
Voilà, ce qui est indiqué :
"S’agissant des élèves des collèges et des lycées, lorsque le respect de la distance de deux mètres entre élèves est matériellement impossible, il convient de faire déjeuner les élèves d’un même groupe (classe, groupes de classe ou niveau) ensemble et, dans la mesure du possible, toujours à la même table. Une distance d’au moins deux mètres est respectée entre les groupes."
Dans ce collège, les élèves mangent déjà par classe, et les tables sont désinfectées régulièrement, une étudiante a même été engagée pour s'en occuper, mais comment faire plus, s'interroge Marie-Pierre Delbos, la principale.
"On a déjà avancé le service d'un quart d'heure mais si on voulait faire manger les élèves en quinconce, il ne faudrait accueillir que la moitié des élèves, ce qui n'est pas possible, ou manger jusqu'à 14 heures ou 15 heures, ce qui n'est pas possible non plus."
De guerre lasse
Et la lutte contre le virus commence à peser sur le moral du personnel et aussi des jeunes.
Ca nous malmène, il y a beaucoup de fatigue, un manque d'envie aussi de venir à l'école.
Mais les efforts semblent payer. Dans ce collège de 760 élèves, seulement une dizaine de cas positifs en 10 mois ont été avérés et une seule classe a été fermée pendant deux jours depuis début janvier.