Les accidents, parfois meurtriers, se sont multipliés en Haute-Vienne depuis le début du déconfinement. Le préfet de Haute-Vienne a voulu alerter sur la situation, dans un service de médecine dédiée.
Un préfet ne saurait, parait-il, pousser de coup de gueule, mais alerter avec rigueur et gravité, oui.Sur les accidents qui se sont déroulés le week-end dernier, j'ai un garçon de dix-neuf ans qui perd l'usage de ses jambes. C'est ça la réalité !
Depuis le début de l'année, neuf personnes ont perdu la vie sur les routes de Haute-Vienne. Froid constat statistique, à la même époque l'an dernier, elles n'étaient « que » sept.
Les tragédies se multiplient depuis le déconfinement
Mais le 11 mai marque un véritable tournant.Depuis le début du déconfinement, jusqu'à ce 21 juin, cinquante-cinq accidents corporels, dont quatre mortels, se sont produits sur ces mêmes routes haut-viennoises, entraînant cinq morts, soixante-cinq blessés, dont dix-huit hospitalisés dans de plus ou moins graves états ! Une hécatombe.
Dans le même temps, les contrôles pratiqués relevaient de nombreux excès de vitesse, parfois important, et de nombreuses infractions en tout genre. Comme s'il y avait moins de prudence, plus de relâchement.
Appel à la vigilance et promesses de sanctions
Après plusieurs communiqués incitant à la vigilance, et aux respects des régles, Seymour Morsy, le préfet de Haute-Vienne, a donc tenu à « marquer le coup », lors d'une visite ce jeudi 26 juin, au service de médecine physique et de réadaptation de l'hôpital Rebeyrol, à Limoges.Pour rappeler que même sans décès, les conséquences de tels accidents sont terribles.
Et si la prise de conscience ne suffisait pas, les autorités rassemblées là ont également rappelé leur intransigeance sur les sanctions applicables aux auteurs de délits routiers.
Tout particulièrement, et sans présumer des autres, en terme de durées de suspension des permis. Elles sont, sous la validation du Préfet et du procureur de la République, toutes potentiellement allongées, jusqu'à un ans.
La vitesse, la conduite sous emprise, le téléphone, sont particulièrement ciblés. Des suspensions qui pourront atteindre 12 mois.