Ce 1ᵉʳ décembre, la journée mondiale de dépistage du SIDA a permis l'organisation d'une action au centre AFPA de Limoges. En Limousin, on estime que 300 malades ne savent pas qu'ils sont séropositifs. Certains jeunes adultes ne savent plus utiliser les préservatifs.
Une petite piqûre sur le bout du doigt, et, 15 minutes plus tard, le test vous permet de savoir si vous êtes contaminé par le VIH ou pas. S'il est positif, une prise de sang est alors nécessaire pour confirmer que vous êtes porteur du virus du SIDA.
Dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre le SIDA, une campagne de dépistage était organisée ce 1ᵉʳ décembre 2023 au centre AFPA de Limoges. En une demi-journée, 32 personnes ont consenti à subir la petite piqûre. Justine a 28 ans et elle fait partie des volontaires : "J'ai appris que le kit de dépistage était disponible en pharmacie. Je ne le savais même pas. On n'en entend plus assez parler".
Selon Sylvain Rouilhac, chargé de mission à l'association Entr'aids, environ 1 000 personnes connaissant leur statut sérologique positif sont suivies dans les centres hospitaliers des trois départements limousins. On estime que 300 malades ne sauraient pas qu'ils sont contaminés. On compte trente nouveaux cas chaque année dans nos trois départements.
"Mettez des capotes"
Aujourd'hui, la trithérapie permet de vivre avec une charge virale indétectable quand on a été contaminé. En prévention, les personnes à risque peuvent se voir prescrire la Prep, un antirétroviral qui peut malheureusement inciter à avoir des relations sexuelles sans préservatif.
Mais la Prep n'arrête pas d'autres infections sexuellement transmissibles comme la syphilis. On constate ainsi une recrudescence des IST, notamment chez les 15/25 ans. Ces populations n'ont pas été exposées aux campagnes de communications pour inciter au port de préservatif.
Selon Céline Cornil, infirmière au centre de dépistage du CHU de Limoges, "Certaines personnes ne savent pas utiliser le préservatif. On arrive à les cerner et on leur montre".
Stigmatisation
Le SIDA reste une maladie très stigmatisante. Céline Cornil ajoute : "Nos patients souffrent autant de discriminations qu'il y a dix ans dans leur vie de tous les jours."
La prévention reste donc primordiale pour éviter toute contamination.