La photobiomodulation est une technique qui commence à être utilisée en médecine. Elle permet d'accélérer la cicatrisation des tissus grâce à la lumière. Les champs d'application sont nombreux. Elle est, entre autres, pratiquée à la clinique des émailleurs à Limoges.
Dans les années 70, les scientifiques qui ont collaboré avec la NASA ou le programme spatial russe, ont inventé une toute nouvelle technique.
La photobiomodulation a été conçue et utilisée par des équipes médico-scientifiques spécialisées dans la recherche aérospatiale. Elle repose sur les relations étroites, existant en physique quantique, entre les tissus vivants et les photons. Les médecins se sont rendu compte que l'action de la lumière pouvait accélérer la régénération des cellules.
Les rayons traversent les différentes couches de peau. À l'intérieur des cellules, les mitochondries sont stimulées, elles aident à réparer plus rapidement les tissus endommagés.
Plusieurs actions
Le docteur Carole Deliencourt est gynécologue obstétricienne à la clinique des émailleurs à Limoges. Pour elle, "la lumière a des vertus anti-inflammatoires, régénératrices, cicatrisantes, antalgiques qui peuvent être utilisées dans toutes les spécialités et tous les domaines médicaux."
Une patiente désirant rester anonyme, et qui a subi une césarienne en octobre 2023 témoigne : " Lorsque j’essayais d’allaiter mon bébé, j’avais des problèmes. Je devais le lever pour qu’il ne touche pas la zone où je ressens des douleurs."
On lui a rapidement conseillé la photobiomodulation. Tout est simple et sans douleur.
Vous avez un panneau qui va traiter une zone entière. Il est composé d'un mélange de laser et de leds. Et puis nous avons aussi des lumières pour traiter des zones beaucoup plus petites.
Joselle RequesInfirmière, intervenante en photobiomodulation
La patiente témoigne des bienfaits de la technique : "On peut sentir l’amélioration. Je peux maintenant éternuer ou tousser normalement en ressentant beaucoup moins les douleurs."
Pour Angèle N'Goya, autre malade dont la plaie se refermait mal après une intervention chirurgicale, sept séances seulement ont été nécessaires : "C’est comme s’il y avait une reconnexion des nerfs. La sensibilité revient petit à petit."
Une méthode complémentaire à d'autres traitements, mais pas miraculeuse.
À un moment donné, l'effet va s'arrêter. Le tissu va avoir absorbé toute l'énergie dont il a besoin. À partir de ce moment-là, on peut continuer la séance des heures durant, on ne va pas avoir d'augmentation de l'efficacité. Il faudra vraiment revenir et avoir plusieurs séances pour avoir un petit effet.
Dr Michèle Jasmin, gynécologue, obstétricienne, clinique des Émailleurs
Formation
Pour les médecins qui souhaitent se former, deux diplômes universitaires existent à Villejuif (Hôpital Gustave Roussy) et à Nîmes. Une pratique qui, petit à petit, trouve sa place. Seul bémol, la photobiomodulation n'est pas remboursée par la Sécurité sociale, ce qui occasionne des frais de plusieurs centaines d'euros aux patients.