La proposition du gouvernement d’ouvrir les officines le dimanche pour élargir les plages de vaccination est relativement mal accueillie par les professionnels du département, qui aimeraient que les efforts soient davantage partagés.
La proposition du ministre de la Santé Olivier Véran d’ouvrir les pharmacies le dimanche afin de participer à l’accélération de la campagne de vaccination est loin de faire l’unanimité chez les professionnels.
Peu sont prêts à ouvrir un jour supplémentaire. Younes Khiyati, pharmacien à Limoges, explique que ses équipes sont déjà épuisées par la charge de travail supplémentaire liée à la crise épidémique : « Ici, nous ouvrons déjà du lundi au samedi, sans interruption de 8h30 à 19h. Nous réalisons en moyenne 60 à 70 tests antigéniques par jour, plus les vaccins. Je ne me vois pas solliciter davantage mes équipes. Au bout de plusieurs mois de mise sous tension, ça commence à devenir difficile. »
Selon le syndicat des pharmaciens de la Haute-Vienne, une très grande majorité des officines du département n’ouvrira pas pour vacciner le dimanche.
Cela demanderait une énergie supplémentaire à des équipes qui sont épuisées, au bord du craquage
Marion Lemaire, coprésidente du Syndicat des pharmaciens de la Haute-Vienne
Les pharmaciens estiment que, depuis la crise sanitaire, ils passent beaucoup de temps à réaliser des actes qui ne font pas partie du cœur de leur activité : tests antigéniques, vaccins anti-Covid, auxquels se rajoute la vaccination grippale.
Ils souhaiteraient que les efforts soient davantage partagés entre les différents acteurs de la vaccination.
« Nous demandons que les autres professionnels capables de vacciner montent aussi au créneau, et ouvrent aussi le dimanche, et que l’ouverture des centres de vaccination s’intensifie également », réclame Marion Lemaire.
60% de la vaccination en ville (hors centres de vaccination) serait aujourd’hui effectuée par les pharmaciens, alors que leur rémunération pour cet acte est plus faible que celle des médecins.