EN IMAGES. Jouer au rugby sous l'eau, avec un ballon rond, c'est possible, et "le cardio, il monte !"

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A l’occasion de son 9ème anniversaire, l’Aquapolis de Limoges a présenté un sport nouveau et méconnu : le Rugby subaquatique Vous allez le voir, les athlètes se disputent un ballon à 4m de profondeur en apnée ©Emmanuel Denanot et Carole Maillard-France 3 Limousin

À l’occasion de son neuvième anniversaire, le centre aquarécréatif Aquapolis de Limoges a présenté un sport encore méconnu : le rugby subaquatique. En apnée au fond de la piscine, les athlètes se disputent un ballon lesté et rond. Il existe cinq équipes en France : à Paris, Bordeaux, Toulouse, Albi (Tarn) et Puy-l'Evêque (Lot).

"C'est du rugby parce que c'est du contact. On s'attrape les jambes, on combat, il y a des mauls, c'est du collectif, c'est du rugby !"

Un drôle de rugby quand même, où l'eau chlorée remplace la pelouse, le kit palmes, masque, tuba, slip de bain en guise de short-maillot, protège-dents ; un panier au fond de la piscine pour ligne d'en-but, et un ballon même pas ovale, qu'on a le droit de se passer en avant…sacrilège !

"Le ballon (une balle sphérique de la taille d'un ballon de handball, lestée d'eau salée pour ne pas flotter-NDLR), il faut qu'on le dépose dans une petite cage au fond au bout de la piscine. Il y a un gardien qui protège cette cage, et le but du jeu dans le jargon rugbystique c'est qu'on décapsule le gardien. Une fois que le gardien n'est plus au-dessus de la cage, on peut déposer le ballon et marquer un but", explique Julien Bennet, joueur des Frogs de Bordeaux. 

 Décapsuler le gardien en images :

Il y a toujours une super ambiance !

Cyrielle Viaut

joueuse du Stade Toulousain 

À six contre six, avec mixité de sexes et de générations, le rugby subaquatique se joue en deux mi-temps d’un quart d’heure. Quinze minutes de combat en apnée, c'est long et éprouvant, alors l'effectif tourne, pas de limite aux changements d'équipiers.

Le souffle court entre deux plongeons, les joueurs lâchent leurs tubas pour un bon sourire : "Le cardio, il monte, constate Jean-Marc Bousquet, joueur des Raies Nettes de Puy-l’Évêque. C'est vraiment sympa comme jeu, très jouant, très dynamique, bonne ambiance, C'est de l'eau, c'est de la vie, y'a plein de bonnes choses ! " Et il y retourne.

La joueuse du Stade Toulousain Cyrielle Viaut est tout aussi enthousiaste : "J'ai fait des sports co et de la compet de natation où l'ambiance n’était pas géniale. Là, on est dans une famille. La preuve, on arrive à faire des équipes mixtes alors qu'on vient de cinq clubs différents, et il y a toujours une super ambiance !"

Les règles

Dans l'eau, pour toute la durée de la rencontre, les deux arbitres aquatiques sont équipés de bouteilles de plongée. Au bord du bassin, un troisième arbitre s'assure du respect des règles en surface.

Les règles principales sont :

  • seul celui qui a le ballon peut empoigner ou être empoigné ;
  • il est interdit d'agripper le matériel d'un joueur ; 
  • le ballon ne doit pas sortir de l'eau ;
  • il est interdit de se tenir au but ; 
  • la violence n'est pas autorisée. Mordre, griffer, frapper, étrangler sont équivalents à une faute ;
  • les ongles doivent être coupés court et le corps ne peut pas être enduit de crème ou de graisse.

Apparu au début des années soixante en Allemagne pour égayer l'entraînement des apnéistes, le rugby subaquatique reste une discipline assez confidentielle, qui compte à ce jour cinq équipes en France : à Paris, Bordeaux, Toulouse, Albi (Tarn) et Puy-l'Evêque (Lot).

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