Epidémie de Covid : la vaccination, une arme qui a fait ses preuves

Avec le déconfinement, l’évolution des contaminations sera scrutée de très près dans les prochaines semaines. Vaccination, pass sanitaire… Ces outils qui font encore débat ne sont pourtant pas neufs et ils ont montré leur efficacité dans le passé.  

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La semaine européenne de la vaccination a débuté ce lundi 17 mai.

Depuis 2005, il s’agit selon le ministère de la Santé d’un "temps fort de communication en direction du public et des professionnels de santé pour mieux faire connaître les enjeux de la vaccination."

C’est surtout l’occasion de prendre un peu de recul sur toutes les informations parfois contradictoires relayées dans une période particulièrement angoissante.

Vers un pass sanitaire ?

Le Sénat a adopté cette nuit un texte sur le pass sanitaire.

Cet outil doit soumettre l'accès aux grands rassemblements ou à certains lieux à la présentation d'un résultat négatif de dépistage du Covid, d'un justificatif de vaccination, ou encore d'une attestation de rétablissement après une contamination. 

Rien n’est tranché, mais pour le gouvernement, ce pass sanitaire doit viser des événements au-dessus de 1 000 personnes. En Limousin, le pass sanitaire pourrait concerner un festival comme celui de Brive ou un match du CSP.

Pour la députée LREM de Haute-Vienne Marie-Ange Magne, il ne s’agit pas de pousser à la vaccination : "L’objectif, c‘est surtout de sécuriser l’organisation d’évènements. Les gens doivent être libres de se faire vacciner ou non."

En revanche, pour la sénatrice socialiste de Haute-Vienne Isabelle Briquet, "C’est ouvrir une boite de Pandore. Il y a un risque de dérive."

Déjà des obligations

11 vaccins sont déjà obligatoires depuis le 30 décembre 2017

Agnès Buzyn, alors ministre de la Santé, avait décidé de rendre obligatoires 8 vaccins supplémentaires jusqu’alors recommandés pour la petite enfance, en complément des 3 vaccins déjà obligatoires. Son objectif : enrayer certaines maladies infectieuses, comme la rougeole.

Voici la liste des vaccins obligatoires : coqueluche, rougeole-oreillons-rubéole, hépatite B, bactérie Haemophilus influenzae (source de méningites), pneumocoque, méningocoque C, en plus de la diphtérie, du tétanos et la poliomyélite.

Un enfant doit être vacciné, sauf contre-indication médicale reconnue, pour être admis en crèche, à l'école, en garderie, en colonie de vacances ou toute autre collectivité d'enfants. Il peut même y avoir une sanction. Selon le ministère de la santé, "Parce que ne pas faire vacciner son enfant le met en danger et peut mettre en danger les autres, le fait de compromettre la santé de son enfant, ou celui d’avoir contaminé d’autres enfants par des maladies qui auraient pu être évitées par la vaccination pourront toujours faire l’objet de poursuites pénales."

Par ailleurs, quand on voyage dans certains pays d’Amérique du sud ou d'Afrique, il faut un obligatoirement présenter un certificat de vaccination contre la fièvre jaune.

Des vaccins qui ont fait leurs preuves

On ne croise plus aujourd’hui certaines maladies graves, et c’est la vaccination qui est à l’origine de ce changement. En 1938, un vaccin a permis de faire disparaître la diphtérie. En 1958, un autre a fait disparaitre en France la poliomyélite.

Mais pour parvenir à ce résultat, les autorités sanitaires estiment qu’il faut un taux de vaccination de 95%.

Or, en 2018, il y eu une épidémie de rougeole en Nouvelle-Aquitaine, avec plus de 1 000 cas. C’est une maladie très contagieuse, et un malade sur quatre doit être hospitalisé.

Si le vaccin existe, la couverture vaccinale est devenue insuffisante. Elle est de 85% en Creuse, 85% en Corrèze, et seulement 82% en Haute-Vienne.

L’objectif de la loi de 2018 est justement d’améliorer ces chiffres.  

Un débat légitime

Qui dit médicament dit effets secondaires, et il est tout à fait légitime de se poser des questions. En 2017, la vaccination obligatoire avait provoqué de nombreux débats à l’Assemblée Nationale. L'hésitation vaccinale a également fait l'objet d'un rapport parlementaire.

Pourtant, le rapport bénéfice-risque des vaccins reste net. Par exemple, concernant la rougeole, le risque de complications neurologiques est d'1 cas sur 1000 quand on est infecté, et d'1 cas sur 1 millions quand on est vacciné.

Il est important de s'informer avec des sources fiables et objectives, par exemple chez nous

Et la vaccination contre le Covid ?

Avec les mesures barrière, la vaccination apparaît aujourd’hui clairement comme une arme décisive pour sortir de l’épidémie de Covid 19. Mais des questions sont encore posées sur le taux de vaccination nécessaire.

Selon Alain Fischer, président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale anti-Covid, il faudrait vacciner 75% des 67 millions de Français, c'est-à-dire adultes et enfants compris.

L'Institut Pasteur estime qu' "il faudrait que plus de 90% des adultes soient vaccinés pour qu’un relâchement complet des mesures de contrôle soit envisageable".

Mais pour arriver à ce taux de vaccination, il faudra aussi compter avec l’hésitation vaccinale. Selon Jocelyn Raude, psychosociologue à l'Ecole des hautes études en santé publique, cité par Franceinfo, les personnes non-prioritaires les plus convaincues vont se faire vacciner dès qu'elles le peuvent. Mais le phénomène pourrait ralentir parce que le nombre de personnes méfiantes sera de plus en plus important chez les personnes pas encore vaccinées.

Au 17 mai , en Corrèze, 37% de la population a reçu une dose de vaccin, cela représente 88 784 personnes.

En Creuse, 41 % de la population, soit 47 858 personnes.

En Haute-Vienne, 36,5% de la population, soit 135 355 personnes.

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