Les collégiens français passent leurs dernières épreuves du diplôme national du brevet ce 2 juillet. Outre le stress des élèves de concourir à leur premier examen officiel, l'organisation d'un tel événement se prépare des semaines à l'avance du côté des personnels des établissements. Reportage dans un collège de Limoges.
Au collège Bernart de Ventadour à Limoges, les troisièmes abordent la dernière étape avant la fin de l'année scolaire : le diplôme national du brevet des collèges (DNB). Pour leur deuxième jour d'examen, les 162 élèves de l'établissement ont travaillé, ce 2 juillet, sur les sujets d'histoire, géographie et enseignement moral et civique (EMC).
"Ça s'est plutôt bien passé. C'est un premier examen officiel, on est toujours un peu stressé au début. Mais quand on commence l'épreuve, on se concentre sur la copie et le stress part très vite, confie Louis à la sortie. Cet après-midi, il reste une heure de sciences, trente minutes de physique, trente minutes de techno... Et après, on est en vacances," sourit le collégien. "Les deux jours de révision, jeudi et vendredi dernier, je pense qu'ils nous ont beaucoup aidés aussi," souligne Camélia.
Des sujets dévoilés au dernier moment
Candidats et professeurs ont découvert les sujets en même temps. "À chaque fois, je pense être aussi stressée que mes élèves parce que j'ai peur du sujet qui peut tomber, glisse Caroline Moreau, professeure d'Histoire géographie et EMC. C'était finalement une épreuve un peu classique : en histoire, [les élèves ont travaillé sur] un sujet sur les camps pendant la Seconde Guerre mondiale, et en géographie, la place de la France et de l'Europe dans le monde."
Les sujets, c'est extrêmement sécurisé. Les sujets sont ouverts au dernier moment, ils sont faits sous pli secret. Nous, cheffes d'établissement, allons chercher les sujets et les mettons dans un coffre avant de préparer les salles. Les enveloppes contenant les sujets, on les ouvre le matin même, quelques minutes avant l'épreuve, devant élèves et enseignants.
Florence Rochprincipale adjointe du collège de Ventadour
Les sujets, c'est une chose, éviter les fuites en est une autre. "Les élèves ne doivent pas avoir de téléphone, de montre connectée. Tous les matériels des élèves sont rangés, éteints, dans leurs sacs. Nous avons fait le choix qu'ils ne conservent avec eux que le matériel pour travailler, pas de trousse," rappelle Florence Roch, la principale adjointe du collège de Ventadour.
Un dispositif qui s'anticipe
Le brevet des collèges est un événement qui s'anticipe des mois à l'avance, "au niveau des sujets, au niveau des salles, au niveau de l'organisation", résume la cheffe d'établissement. Certains élèves passent les épreuves avec des aménagements, donc avec un éventuel temps supplémentaire, un ordinateur ou des personnels présents pour répondre à leurs besoins. Donc il faut une très bonne connaissance de son établissement et organiser au mieux pour que les élèves puissent passer ces diplômes de la façon la plus posée et agréable possible."
Les élèves ont passé une épreuve blanche "où toute cette organisation est simulée pour qu'ils ne soient pas perdus le premier jour du DNB, signale la principale adjointe. C'est la finalité de leur scolarité au collège, donc c'est quelque chose de très important".
"On a été accompagnés par les profs toute l'année, ils nous ont bien entraînés pour réussir, souligne Sabri, qui se verrait bien en filière générale au lycée Turgot l'année prochaine. Le collège, ça va nous manquer, c'est sûr. Mais ça nous fait passer à une nouvelle étape de notre vie."