En ce jour de fête internationale des travailleurs, de nombreux défilés sont organisés. Au lendemain des élections présidentielles, la réforme des retraites et la revalorisation des salaires sont au coeur des revendications.
C'est la première mobilisation sociale depuis la réélection d'Emmanuel Macron dimanche dernier.
Plus de 250 défilés sont prévus en France ce dimanche 1er mai. En Limousin, des cortèges ou des rassemblements se sont formés ce matin à Limoges, Saint-Junien, Tulle, Brive, Ussel et Guéret.
A Limoges, un bon millier de personnes s'est mobilisé selon les forces de l'ordre, près de 3000 selon les syndicats.
Des cortèges très politisés
Des défilés qui prennent une tournure très politique, quelques jours après le second tour de l'élection présidentielle.
A Limoges, où le cortège s'est élancé à 10h30 au départ du carrefour Tourny, plusieurs partis politiques sont présents : bien visibles, les bannières de plusieurs composantes de l'Union Populaire, lancée par Jean-Luc Mélenchon en vue des prochaines élections législatives.
"Je porte un drapeau de l'Union populaire aujourd'hui, mais je fais partie des nouveaux militants arrivés au cours de la campagne présidentielle", précise un enseignant qui manifeste, "On espère bien que cette dynamique d'élargissement du militantisme politique va augmenter".
Si le NPA ou les écologistes s'affichent volontiers dans cette première grande manifestation du nouveau quinquennat, les socialistes se font beaucoup plus discrets, même s'ils sont également présents.
Le 3e tour social
Aux côtés des principales fédérations syndicales - CGT, FO, UNSA, FSU... - sont présents également des syndicats agricoles, des hospitaliers et des syndicats d'étudiants.
Beaucoup évoquent "un troisième tour social", et entendent profiter de la manifestation traditionnelle du 1er mai pour faire entendre leur mécontentement.
Au coeur des revendications : la réforme des retraites, le pouvoir d'achat et la revalorisation des salaires, des pensions et des minima sociaux.
"Il faut savoir qu'aujourd'hui le revenu médian des paysans et des paysannes est de 354 euros par mois, donc on est la profession la plus précaire de France" affirme Thomas Gibert, porte-parole de la Confédération paysanne 87.