Guerre en Ukraine : appel aux dons pour envoyer des médicaments dans les zones de conflit

La guerre en Ukraine résonne jusqu’en Limousin où une association à cheval entre le Lot et la Corrèze lance un appel aux dons pour aider un hôpital ukrainien. Il leur manque 16.000 euros pour boucler leur budget pour l’achat de médicament et de matériel médical. Ils en appellent aux collectivités bien silencieuses à leur goût pour l’instant.

« Nous avons déjà réuni 25.000 euros » mais ce n’est pas suffisant s’inquiète Charles Biberson, l’un des membres de l’association très lié à l’Ukraine et préoccupé par les blessés de guerre de plus en plus nombreux sur le front.

Son association créée très rapidement au début du conflit, en mars 2022, a déjà envoyé plusieurs convois d’aide humanitaire. « Nous lançons cet appel car il nous manque 16.000 euros. On a besoin de finir d’acheter des médicaments en avril et nous ne disposons que de 25.000 euros sur un budget de 31.000 euros » s'alarme le responsable associatif.

« Pour les donateurs, on délivre des reçus fiscaux qui permettent d’avoir des réductions d’impôt sur le revenu de 66% du montant du don » argumente Charles Biberson.

Nous nous engageons à leur fournir des preuves photographiques du départ et de l’arrivée du camion transportant les médicaments. Et surtout, 100% des dons serviront à l’achat des médicaments.

Charles Biberson - Association Corrèze Solidaire -

France 3 Limousin

Convois

Quatre convois d’aide humanitaire ont été organisés depuis la fondation de l’association. Les deux premiers sont partis de Meyssac au tout début du conflit jusqu’à la frontière entre la Pologne et l’Ukraine.

« Nous avons affrété, fin août-début septembre, deux semi-remorques ukrainiens avec livraison directe » se souvient Charles Biberson.

Le premier est parti fin août 2022 de la commune de Bétaille dans le Lot, via Meyssac. Il était destiné aux habitants de Nemishajeve, une commune de plus de 7000 habitants, gravement endommagée, tout juste à côté de la ville de Boutcha, près de Kiev.

Le convoi comportait des lits médicalisés donnés par l’EPHAD de Vayrac ainsi que 200 cartons de nourriture, de produits d’hygiène, du linge de maison, ou encore des vêtements d’hiver.

Le deuxième semi-remorque, parti début septembre 2022, était d’une bien plus grande importance car il était chargé de quatre palettes de médicaments pour bloc opératoire et du matériel hospitalier généreusement offerts par le centre hospitalier de Brive pour le service de chirurgie réparatrice et de grands brûlés d’un hôpital de la vielle de Dnipro (la capitale administrative de l'oblast de Dnipropetrovsk).

« Nous avons complété ce chargement avec 29 lits médicalisés reçus de l’EPHAD de Pompadour, des chaises roulantes, des béquilles ainsi que deux palettes de médicaments que nous avions collectés auprès de professionnels de santé et de particuliers du sud de la Corrèze et du nord du Lot » détaille Charles Biberson.

Ces transports ont été financés uniquement par des dons de particuliers et par une association corrézienne.

"Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il y a un afflux permanent de blessés, du fait de la place stratégique de la ville de Dnipro (NDLR : troisième agglomération du pays, avec plus de 1,4 million d'habitants) et de la grande difficulté à pouvoir s’approvisionner" souligne Charles Biberson. 
Le service de l’hôpital, avec lequel l’association est en lien, recherche constamment des médicaments et du matériel hospitalier pour continuer à accomplir sa mission et à sauver des vies.

Partenariat avec l'hôpital de Brive

La réussite de l’envoi de ces convois a convaincu la direction du centre hospitalier de Brive, en Corrèze, qui a donné son accord pour acheter les médicaments pour l’association comme le permet l’article L.5126-8 du Code de la santé.

« Une autorisation étant extrêmement rare », et cadrée rappelle Charles Biberson.
Car elle permet aux associations humanitaires d’acheter des médicaments en cas d’urgence auprès du centre hospitalier dans le cadre humanitaire.

L’hôpital que l’association approvisionne en médicaments se trouve à 80 kilomètres de Zaporijjia, là où il y a l’une des centrales nucléaires occupée par les Russes avant d’être reprise par l’armée ukrainienne.
Dans cet hôpital raconte Charles Biberson, "les médecins reçoivent régulièrement les blessés ramenés des zones de combat (des militaires ou des civils). Sur place, ils font de la chirurgie réparatrice. C'est vrai qu'ils reçoivent du matériel et des médicaments du gouvernement ukrainien mais pas en quantité suffisante", se désole le membre de Corrèze solidaire. 

Les membres de l'association en appellent au président des départements de la Corrèze et du Lot pour les aider à boucler leur budget, car le colis de médicament, espèrent-ils, doit partir mi-avril.

Pour faire un don, cliquez sur ce lien. Les dons par chèque sont à transmettre au siège l'association à la Mairie de Meyssac, au 9, place de l'Eglise. 

L'actualité "International" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Nouvelle-Aquitaine
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité