La caserne Marceau, lieu emblématique bien connu des Limougeauds, fut érigée en 1877. Le 21ᵉ Régiment de Chasseurs à Cheval s'y était établi. Un pan d'histoire à découvrir grâce au formidable fonds photographique de Paul Colmar.
Après 1870, la guerre franco-prussienne, La France bâtit des casernes en cas de nouveaux conflits.
C’est presque au milieu des champs, à Limoges, que fut érigée la caserne Marceau, en 1877. Sur près de cinq hectares, ceinte de hauts murs, écuries et grande place.
Bientôt occupée par le 21ᵉ Régiment des Chasseurs à Cheval. De sacrés militaires aux nombreux faits d’armes, pas les derniers lorsqu’il fallait charger sur les champs de bataille.
À la fière allure, casquette, bottes impeccablement cirées, veste aux nombreux rangs de boutons et des montures hors pair ! Chevaux légers, robustes, de taille moyenne, que l’on disait de lignée arabe, importée par les seigneurs limousins au retour des Croisades.
Pour s’occuper, on s’entraînait à l’épée, concours hippiques pour les sous-officiers, fanfare où résonnait tambours et trompettes.
Mais chars et tranchées vinrent à bout de ces cavaliers et après la Grande Guerre, le régiment fut dissous.
Une caserne désertée
Depuis 2011, la caserne Marceau, qui abritait le XVe Régiment de Commandement et de Soutien, a été vidée de tout militaire. Une partie des bâtiments a été investie par le siège de la police municipale. Un projet de reconversion prévoit de détruire les anciennes écuries pour construire des maisons, un parc verrait le jour dans la cour, le marché serait déplacé à l'intérieur des murs, un axe routier pourrait traverser la caserne, un tiers lieu devrait ouvrir ses portes avant l'été 2024.