Un homme de 33 ans a été arrêté pour avoir régulièrement consommé sans payer l'addition dans plusieurs restaurants, cafés et bars de Limoges. Il a été jugé irresponsable lors de l'audience du 2 mai 2024.
Le "resto-basket", c'est le fait de partir d'un restaurant sans payer. Depuis deux ans, un homme de 33 ans est adepte de cette pratique à Limoges. Il aurait escroqué plusieurs bars, cafés et restaurants de la ville.
Kader Zitouni, cogérant du restaurant "La Petite Graine" dans le centre-ville, en a fait les frais il y a deux semaines, en plein coup de feu : "Il s'est installé, a commandé plusieurs plats, plusieurs boissons et desserts. Au moment de payer 47,50€, il souhaite aller fumer à l'extérieur. Je lui demande gentiment de régler sa note avant d'y aller. Il refuse, alors je l'accompagne à l'extérieur", raconte-t-il. "Une fois sa cigarette terminée, je lui demande de régler. Il me répond qu'il doit aller chez lui chercher de l'argent."
La photo de l'individu diffusée chez les restaurateurs
Comprenant que l'individu ne voulait pas payer, Kader Zitouni a appelé la police, qui s'est rendue sur place. "Il était connu, il était déjà à son énième restaurant. Ça m'a mis en colère, on n'a pas été prévenus. Le monsieur était calme, il sait qu'il ne risque rien", souffle le cogérant du restaurant. "Quelqu'un qui a faim, je lui donne un plat du jour de bon cœur. Mais là, il est venu, il a pris tout ce qu'il voulait dans la carte et à la fin, il ne paie pas."
Le restaurateur prend alors une photo de l'homme et la partage à ses confrères. Placé sous contrôle judiciaire, l’homme a récidivé le lundi 4 mars, place de la République. Grâce à la photo diffusée, il a pu être arrêté.
Pour les restaurateurs, il est difficile de se prémunir contre ce genre d’escroquerie. "Certains établissements demandent à ce que les clients se servent au comptoir pour avoir un encaissement direct. En restauration, ça ne se fait quasiment pas. Ces comportements restent à la marge, mais restons vigilants", alerte Laurent Denys de l'Union des métiers et de l'industrie de l'hôtellerie (UMIH 87). "Il y a un sentiment d'impunité, car ces personnes sont quelques fois saisies, mais souvent relâchées, et elles peuvent continuer à créer des nuisances dans d'autres commerces."
Incarcéré à la prison de Limoges, l'homme comparaissait pour son procès le 2 mai 2024. En situation de précarité, il est toutefois insolvable. Une audience au cours de laquelle l'homme a été jugé irresponsable.