L'incendie qui s'est déclaré dans la nuit de samedi à dimanche dans cette usine de recyclage basée sur la commune d'Oradour-sur-Glane, est maîtrisé. L'enquête se poursuit pour définir les causes exactes du départ de feu. On fait le point.
"On voit encore des fumerolles, c'est un travail énorme en fait, ils sont en train de déplacer les tas de ferrailles pour éteindre ce qu'il y a dessous, je pense." À 300 mètres de l’usine, Jean a tout observé de l'incendie survenu dans la nuit de samedi à dimanche.
Ce lundi matin, le panache de fumée est heureusement moins important aux abords de l'entreprise de recyclage de métaux après vingt-quatre heures d'intervention. Au plus fort de l’incendie, soixante-six sapeurs-pompiers étaient présents sur le site de l'entreprise basée à Oradour.
L'homme ne cache pas les craintes exprimées dans le quartier : "les voisins sont un peu inquiets parce qu'il y a des matières dangereuses. Il n'y a pas que des carcasses de voitures, il y a des pneus, des batteries au lithium."
Danger écarté
Au total, près de 1500 tonnes de métaux ont été détruites dans l'incendie. Mais à la mi-journée, ce lundi 6 mai, tout danger semblait écarté selon le colonel Jean-Frédéric Delaune, directeur adjoint du SDIS 87. "Au moment où on parle, le feu est maîtrisé, on est maître de la situation. Nous pratiquons l'extinction des foyers résiduels. Les pompiers de la Haute-Vienne, et notamment la cellule mobile d'intervention chimique, ont réalisé dans le panache de fumée un certain nombre de prélèvements qui ne font pas apparaître de danger pour la santé de la population aux alentours. Il y a notamment des effets de dilution et de durée d'exposition qui ne soumettent pas la population à danger."
Origine indéterminée
Spécialisée dans le recyclage des métaux ferreux, l'entreprise Henault, qui gère le site, y reçoit des déchets de différente nature : cartons, gravats, déchets verts, pneus, palettes, films plastiques et déchets industriels divers.
Désormais sous le contrôle de la Direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement, les investigations se poursuivent : "L'une des demandes qu'on a formulées à l'exploitant, c'est de faire ce rapport d'analyse, explique Benoît Rouget, responsable de l'unité départementale de la DREAL, et donc d'exploiter la connaissance du stock de déchets entreposés et des opérations conduites sur ces déchets ces derniers jours pour essayer d'identifier la cause."
Contactée, l'entreprise n'a pas souhaité répondre à nos questions. Selon nos informations, il n'y aura pas de chômage technique pour la vingtaine de salariés du site de Haute-Vienne. L'activité doit reprendre ce mardi matin.