Le jeune président de Limoges Métropole a été nommé il y a quelques jours secrétaire général adjoint des Républicain en charge des fédérations. Un poste qui a toujours été occupé dans le passé par des personnalités politiques de premier plan.
Christian Jacob, président des Républicains, a annoncé votre nomination il y a quelques jours. Pourquoi avez-vous été choisi ?
On est venu me chercher parce que j’étais le plus petit dénominateur commun, parce qu’il faut parler à tout le monde et rester neutre dans la course à l’élection présidentielle. J’étais sans doute celui qui était le plus impartial en termes de soutien à tel ou tel présidentiable futur. Certaines fédérations sont très pro-Wauquiez, d’autres très pro-Bertrand.
Quel sera votre rôle ?
Je devrai structurer les fédérations, régler les litiges entre les présidents et secrétaires départementaux quand il y en a, et mettre les fédérations en ordre de marche pour la présidentielle et les législatives de 2022. Mes remontées au siège pour les investitures aux législatives compteront. C’est un poste qualifié de stratégique, qui a été occupé au PS par François Hollande, et chez nous par Brice Hortefeux et Nicolas Sarkozy à l’époque du RPR. C’est un poste qui a toujours été confié à des personnalités de premier plan. C’est la première fois qu’il est occupé par un élu régional. J’en suis ravi. Je ne suis pas un faiseur de roi, mais plutôt un facilitateur.
Si vous contribuez à distribuer des investitures pour les législatives de 2022, vous serez naturellement le chef des Républicains à l’Assemblée Nationale. Donc, briguerez-vous un siège de député ?
Je ne me présenterai sans doute pas aux prochaines législatives. Parce que vous ne pouvez pas être partout. J’aurais pu être tête de liste aux régionales face à Alain Rousset. Je ne l’ai pas été parce que j’avais pris l’engagement devant les maires des petites communes de Limoges Métropole que je ne partirais pas pendant 6 mois labourer la région de Biarritz à l’ile d’Oléron en passant par Guéret ou Poitiers. J’ai tenu cet engagement par respect pour ceux qui avaient voté pour moi. Je pense qu’il en va de même pour les législatives. Je ne suis qu’un homme et on ne peut pas tout faire. On ne peut pas être candidat aux législatives, président de Limoges Métropole, présider le groupe des Républicains à la région et en même temps avoir à gérer les fédérations.
Comment allez-vous faciliter une primaire entre tous les ténors de la droite qui se voient déjà président ?
On a demandé aux grands ténors qui souhaiteraient se présenter à la présidentielle de se voir. Des rendez-vous sont programmés pendant l’été entre Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Michel Barnier, Laurent Wauquier et un certain nombre d’autres. Ils ont accepté de se voir. C’est un premier pas. S’ils ne se mettent pas d’accord entre eux d’ici le 25 septembre, il y aura alors un processus de départage. Il sera réservé aux adhérents et aux sympathisants. Mon rôle sera d’assurer le calme pendant le processus de désignation du candidat.
Que pensez-vous du fait que Xavier Bertrand refuse la primaire ?
J’ai parlé avec Xavier Bertrand. Il y a un temps pour tout : marquer le territoire, montrer qu’on est potentiellement celui qui rassemble le plus. Et puis il y aura le temps de la rentrée après le 25 septembre. Je suis confiant. La droite n’est plus au pouvoir depuis 12 ans. Il y a toute une génération qui ne doit pas laisser passer 2022 si elle veut revenir aux responsabilités. Pour eux, c’est maintenant parce que dans 6 ans, cette génération qui a dépassé un certain âge sera out de la scène politique nationale.