L'équipe de rugby fauteuil de l'USAL organisait ce mercredi 28 août 2021, une retransmission du match qui opposait l'équipe de France au Japon à Tokyo. L'occasion de rencontrer l'un des principaux joueurs du club de Limoges : le triple médaillé paralympique, Jean-François Ducay.
A 42 ans, Jean-François Ducay est un ex-champion paralympique très actif.
Après une carrière bien remplie en para-tennis de table, de 2001 à 2016, qui lui a permis de décrocher 3 médailles (médaille d’argent en équipe en 2008, médaille d’argent en individuel aux Jeux Paralympiques de Londres en 2012 et bouquet final, médaille d’or en équipe à Rio en 2016), l’athlète limousin a "pris sa retraite".
Façon de parler. Parce que pour Jean-François Ducay, la retraite a été l’occasion de renouer avec son sport de cœur (le rugby) et démarrer une nouvelle activité. "En 2016, on a décidé avec l’aide de Michel Terrefond (le directeur sportif de l’équipe de France de rugby fauteuil) de créer la section rugby fauteuil à l’USAL", explique le triple-médaillé qui était rugbyman à Uzerche avant l'accident de plongeon qui, à 15 ans, l'a cloué dans un fauteuil.
Depuis plusieurs années déjà, Jean-François Ducay jouait dans la section handisport à Panazol, mais il avait besoin d’un club « solide » pour créer la section. L’accord du président du club de rugby limougeaud de l’époque, Christian Imbert, a acté la naissance de l'équipe.
Aujourd’hui l’équipe de rugby fauteuil de l’USAL compte 7 joueurs venus de Limoges, mais aussi de la Corrèze et même de Dordogne. Car la discipline est encore rare. "Le rugby fauteuil a été créé dans les années 70 aux Etats-Unis pour permettre aux anciens joueurs de football américain et de hockey sur glace blessés de continuer à jouer dans un sport collectif, poursuit Jean-François Ducay. Mais il est arrivé en France il n’y a qu’une quinzaine d’années, si bien qu’il n’existe actuellement que 16 clubs". Autre difficulté, contrairement au basket-fauteuil, la discipline n’est réservée qu’aux personnes qui ont un handicap des quatre membres. Ce qui limite les adhésions. "Nous sommes à la recherche de joueurs, mais aussi de bénévoles pour faire vivre la section".
Jean-François Ducay de son côté est bien occupé puisqu’en plus d’être joueur dans l’équipe, il fait le lien entre la section et le club de l’USAL. "Notre souhait est de faire de la sensibilisation dans les écoles et dans les entreprises", explique l’ex-champion. Car même s’il reconnait que depuis ses premiers Jeux paralympiques en 2008, les choses ont bien évolué, notamment grâce aux retransmissions télévisées, la visibilité et la mise en valeur de ces sports reste son moteur :
Mon souhait c’est de mettre l’accent sur des sports où les handicaps sont encore plus lourds, comme la boccia par exemple, parce que cela pourrait peut-être donner envie à des personnes lourdement handicapées de rejoindre des clubs sportifs.
Coté palmarès, la section rugby fauteuil de l’USAL qui a été championne de troisième division nationale 3 en 2009, vise cette année la montée en nationale 2.